Opération transparence. Deux ans après le début de la guerre en Ukraine, la France a décidé de jouer cartes sur table à propos de son aide militaire. La logique de discrétion qui prévalait était devenue intenable. Pendant deux ans, la France a été délibérément discrète sur ses livraisons d’armes, contrairement aux autres partenaires de Kiev. «Il s’agissait d’éviter de fournir des informations à la Russie», argumente-t-on au ministère des Armées.
Ce silence a suscité des interrogations et des réprobations. Loin derrière d’autres États dans le classement établi par l’institut de Kiel, qui comptabilise les promesses d’aide financière, humanitaire et militaire, la France était pointée du doigt. Paris, de son côté, critiquait les promesses non tenues des soutiens de l’Ukraine ou les matériels livrés défectueux. La France fournit au contraire des «capacités complètes», argumentait-on. Et d’ajouter: Ce qui est annoncé a été livré.»
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Lundi, le ministère des Armées publie le tableau presque complet…