"Les principaux concurrents de 'Paris Match', ce sont les réseaux sociaux", soutient le directeur général du magazine

Depuis maintenant neuf mois, Paris Match a changé de propriétaire, il est désormais dans le giron du groupe LVMH de Bernard Arnault. Il appartenait jusqu'en septembre 2024 à Lagardère, qui venait d'être englouti par Vivendi de Vincent Bolloré. Depuis le magazine se développe fortement sur les réseaux sociaux. "Notre principal concurrent, aujourd'hui, ce n'est pas les autres hebdomadaires ou des télés ou des radios, ce sont les réseaux sociaux", soutient vendredi 20 juin sur franceinfo Jérôme Béglé, le directeur général et directeur de la publication du magazine.

"Beyoncé, quand elle veut annoncer qu'elle va faire un concert en France, elle ne va plus donner une interview au 'Parisien' ou à 'Paris Match'. Elle va le faire sur ses réseaux, par son fan-club, mais aussi sur Instagram."

Jérôme Béglé, directeur général de Paris-Match

sur franceinfo

"On change avec notre époque, avec nos lecteurs. Ce qui change, c'est qu'évidemment on accélère beaucoup sur les réseaux sociaux, sur le numérique et sur le site", poursuit le directeur général du magazine qui compte désormais "1 100 000 abonnés sur Instagram", soit "plus de 800 000 de progression en un an." "Je ne veux pas, argue-t-il, qu'on dise que 'Paris Match', c'est la marque de nos parents, de nos grands-parents. Ça doit être notre marque à tous et même la marque de nos enfants."

"Paris Match" classé désormais dans la presse people ?

Depuis qu'il est sous le pavillon LVMH, le magazine enchaîne les scoops et les couvertures de personnalités. Alors, quand on lui demande si Paris Match est désormais à classer au rayon de la presse people, il répond que ce qui ce qui est "décisif" pour eux "c'est la photo" et que Paris-Match a toujours été "un picture Magazine". "Donc on commence toujours un sujet, un grand reportage, un portrait, une nécrologie, un scoop, un sujet people par la photo. On a évidemment notre couverture : c'est toujours un personnage ou plusieurs personnages incarnés. Donc à ce titre-là, c'est forcément des gens qu'on met en une, qu'on peut appeler des people. Moi je l'appelle des héros, qu'ils soient connus ou moins connus", argumente-t-il.

Il ajoute que le magazine "a toujours eu des grands reporters photographes qui allaient à la fois sur des terrains de guerre, dans des grands restaurants parisiens ou dans des destinations estivales pour trouver des photos qui ne sont pas ailleurs. On a renoué avec cette tradition et j'en suis très fier."