Oubliée la promesse de se tenir en retrait de la campagne et de laisser Gabriel Attal l’animer en première ligne. Envolé l’espoir des députés sortants de ne pas être associés au président qui, après les avoir fait élire, les a dissous. Autant que pour les européennes, Macron saisit pour les législatives toutes les occasions de s’exprimer. Et de dramatiser l’enjeu. En assurant, dans un entretien au podcast « Génération Do it Yourself», que les programmes des « extrêmes », comme il désigne la gauche et le RN, pouvaient mener à la « guerre civile », il a franchi un pas supplémentaire. Faut-il parler de faux pas ?
Il est déjà périlleux de faire campagne en se contentant d’agiter des épouvantails. C’est un euphémisme de dire que cette tactique n’a pas fonctionné aux européennes. Loin d’en changer, Macron la durcit. Si cogner sur ses adversaires, alerter sur les dangers qu’ils font courir au pays, est la règle de toute campagne, pointer rien de moins que la perspective d’une « guerre…