Le gouvernement rattrapé par le dérapage des comptes publics
Pas de réaction. L’Élysée s’est refusé ce week-end à tout commentaire sur la dégradation de la note de la dette publique française par l’agence Standard & Poor’s (S&P), tombée vendredi soir, à quelques jours des élections européennes du 9 juin. Laissant le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, effectuer une tournée médiatique pour tenter de minorer les sévères admonestations de l’une des trois agences de notation américaines, qui a fait passer la France du troisième cran (AA) au quatrième (AA-) sur son échelle.
C’est la première fois depuis 2013 que S&P dégrade la note souveraine française. Mais elle l’avait placée fin 2022 sous « perspective négative », avant que l’agence Fitch n’abaisse sa note quelques mois plus tard, ce qui avait sonné comme un avertissement. À l’appui de sa sanction, S&P mentionne « des déficits plus importants que prévu en 2023-2027 », qui continueront à alourdir la dette publique en proportion du produit intérieur brut (PIB).
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L’agence ne croit pas…