Voici donc la mort codifiée. 21 petits articles destinés à être insérés dans le code de la santé. Le ministère délégué chargé de l’Organisation territoriale et des Professions de santé a rédigé sa copie: le «modèle français» de la fin de vie promis par Emmanuel Macron aux partisans de l’euthanasie est posé sur la table. Dans l’idée de mater la Grande Faucheuse et ses mauvaises manières, de rendre à ses proies leur «dignité», les rédacteurs du texte se sont largement inspirés du système belge, l’un des plus «avancés» en matière de mort choisie.
Le vade-mecum dessine les contours du suicide assisté, et de l’euthanasie dans certains cas. Il instaure clairement un continuum entre les soins et l’administration de la mort, et confie noir sur blanc aux professionnels de santé une mission de «secourisme à l’envers» (sic) pour pouvoir «hâter le décès en limitant les souffrances» - rôle dont ils ont pourtant déjà dit qu’ils ne voulaient pas, dont ils ont fait une ligne rouge. Car c’est précisément…