Retraites : "J'ai confiance dans la capacité des partenaires sociaux à trouver les voies de compromis nécessaires", soutient la ministre du Travail

"Je suis vraiment, avec le Premier ministre et avec les membres du gouvernement, dans la confiance que les partenaires sociaux, qui sont arrivés si loin, peuvent effectivement parvenir à un accord et trouver les voies de compromis nécessaires", soutient mercredi 18 juin sur franceinfo Astrid Panosyan-Bouvet, ministre chargée du Travail et de l'Emploi.

"C'est normal de prendre son temps sur des sujets aussi essentiels. Il y a eu des avancées très notables", affirme Astrid Panosyan-Bouvet. Mardi, alors que le "conclave" des retraites voulu par François Bayrou devait parvenir à son terme, une ultime réunion a été décidée pour lundi, dans l'espoir de trouver un accord pour amender la réforme des retraites de 2023. Le patron du Medef Patrick Martin s'est cependant dit "très réservé" quant à sa participation à cette nouvelle négociation.

Il ne faudra pas "détricoter ce qui a été négocié"

Un accord est "absolument indispensable", estime la ministre, car "il faut qu'on mette cette question des retraites derrière nous". "Ça fait depuis deux ans qu'on ne parle que de ça et on parle moins de pouvoir d'achat, ou d'emploi", regrette-t-elle. Elle continue donc d'espérer une résolution entre les derniers participants de ces réunions, à savoir la CFDT, la CFTC, la CFE-CGC côté syndical, et le Medef et la CPME côté patronal. "Je fais confiance, aujourd'hui avec le Premier ministre et le gouvernement, dans la capacité des partenaires sociaux à trouver les voies de compromis nécessaires", martèle la ministre chargée du Travail. "La négociation, dans le dialogue social, c'est quelque chose de vivant, c'est quelque chose d'itératif. Parfois ça se tend, mais quand ça se conclut, c'est du solide", assure-t-elle.

Elle a rappelé la position de François Bayrou quant à ces négociations. "Ce qui a été dit, c'est que s’il y a un accord, on passe au Parlement, mais sinon on ne remet pas en chantier cette réforme, c'est très clair". Face au risque d'amendements par les parlementaires, elle demande "aux sociaux-démocrates d'être respectueux de ce qui aura pu être négocié en bonne intelligence, en responsabilité par les partenaires sociaux, parce que je sais qu'ils sont attachés au respect des corps intermédiaires de notre pays". "On ne peut pas critiquer la réforme de 2023 en disant que ça manquait de dialogue social, et ensuite, à partir du moment où il y a un accord qui est soumis aux parlementaires, détricoter ce qui a été négocié", estime Astrid Panosyan-Bouvet.