Gabriel Attal, 34 ans, aura passé moins de six mois à l’Éducation nationale. D’autres avant lui n’ont pas fait de vieux os à la tête de ce tumultueux ministère. On se souvient du socialiste Benoît Hamon, parti au bout de moins de cinq mois. Mais la jeune étoile montante de la Macronie quitte la rue de Grenelle au sommet de sa popularité. Contrairement à certains de ses malheureux prédécesseurs, qui ont vu leur destin politique stoppé net après cette douloureuse expérience.
En six mois, Gabriel Attal n’a pas chômé, de l’interdiction de l’abaya en septembre à sa lutte déterminée contre le harcèlement scolaire, en passant par le lancement de réformes éducatives placées sous le signe du retour aux fondamentaux. Ancien militant socialiste, converti de la première heure au macronisme, Gabriel Attal a su caresser l’opinion dans le sens du poil, par un ton et des annonces à tonalité conservatrice. Le 6 décembre, au lendemain de la publication du classement international Pisa -plaçant la France en…