Grenoble
Un jour de juin 1964, Gérard Clauzier a poussé la porte du Familia, l’un des deux cinémas que comptait alors Pamiers, une jolie bourgade située en Ariège, au pied des Pyrénées. Il s’est installé dans les fauteuils rouges et a attendu patiemment que son film commence. À l’époque, la France est plongée dans les commémorations des 20 ans du débarquement de Normandie et le garçon de tout juste 11 ans vient assister à une rediffusion du Jour le plus long, le film fleuve retraçant l’offensive des Alliés lancée le 6 juin 1944 pour libérer l’Europe de l’occupation allemande. Les premières images en noir et blanc défilent et s’impriment durablement dans la mémoire du jeune Ariégeois: «Ça a été un moment extraordinaire. J’ai tout de suite été accroché par cette histoire du Débarquement et de la Résistance.» Soixante ans plus tard, la passion n’a pas quitté Gérard Clauzier. Cet «instit» à la retraite habite depuis une trentaine d’années à Autrans (Isère), dans le massif du Vercors. Venu s’installer…