À peine la dernière touche validée par l’arbitre de la finale franco-française, Manon Apithy-Brunet fond en larmes. L’escrimeuse française, nouvelle championne olympique de sabre, enlace son mari, ses entraîneurs. Au second plan, un homme en chemise bleu saute par-dessus les barrières, se défait de la sécurité et rejoint le rang des accolades. « Personne n’aurait pu m’empêcher de passer, ironise Carlos Bravo. C’était une telle explosion de joie. Je n’ai pas pu résister. » Une semaine après le sacre de son ancienne élève, les émotions ne retombent pas pour le maître d’armes du club d’escrime de Rillieux-la-Pape (Rhône). « Manon, j’ai commencé à l’entraîner alors qu’elle avait à peine 7 ans. Rien que de penser à sa victoire, ça me met les larmes aux yeux », s’émeut-il en se remémorant tous les souvenirs communs avec la sabreuse, qui n’était alors qu’une petite tête brune.
Qui aurait pu en vouloir à cet entraîneur d’exulter à ce point ? Une réaction somme toute naturelle…