DIRECT. Budget 2026 : le Sénat commence à examiner le budget de la sécurité sociale alors que les députés continuent à discuter du projet de loi de finances

Le Sénat entre dans la danse des discussions budgétaires et promet une grande valse d'amendements. Il examine en séance à partir de mercredi 19 novembre, le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS). Si à l'Assemblée nationale, Sébastien Lecornu devait discuter avec les députés socialistes, au Sénat, ce sont les élus du centre et de droite qui ont la clé. Ils ont l'intention de revenir sur la suppression de la réforme des retraites et sur un bon nombre de mesures votées par les députés, considérant qu'il y a trop de hausses d'impôts et pas assez d'économies. Suivez notre direct.

La gauche promet de faire bloc au Sénat. Ils sont minoritaires mais entendent bien mener le combat. Les responsables des groupes socialistes, écologistes et communistes au Sénat ont tenu une conférence de presse commune mardi. "La droite sénatoriale a annoncé la couleur en voulant kärcheriser les quelques avancées que la gauche a arrachées à l'Assemblée nationale (...) nous ferons bloc car nous ne pouvons pas accepter de telles horreurs", a lancé le chef des sénateurs socialistes Patrick Kanner. "Nous allons vivre ici, au Sénat, le retour d'une vitrine des horreurs", s'est inquiétée Cécile Cukierman, critiquant une "droite sénatoriale qui est unie pour réécrire ce texte et mépriser le travail de nos députés". Il n’y a pas de groupe LFI au Sénat.

Les députés rejettent le projet de loi "de fin de gestion". C'est un dossier d'ordinaire technique qui fixe les derniers ajustements budgétaires pour l'année en cours. Le texte a été repoussé mardi soir par 145 voix contre 107, l'extrême droite et la France insoumise s'y opposant, face à un camp gouvernemental plus clairsemé et l'abstention du groupe socialiste. Lors de l'examen, les députés ont supprimé plusieurs volets du texte, dont des ouvertures et annulations de crédits, mettant les services du ministère des Comptes publics dans une certaine difficulté pour recalculer le solde budgétaire. "Une situation qui ne s'était jamais produite sous la Ve République", a souligné la ministre Amélie de Montchalin, contrainte de demander deux suspensions de séance pour effectuer ces calculs.

Les députés du socle commun ne voteront pas la partie recettes. C'est l'entourage de Sébastien Lecornu qui a informé, mardi, les journalistes de cette volonté, trouvant ce budget "remplis d'insincérités". Si ces groupes ont affirmé vouloir "un compromis" lors de la navette parlementaire, ils devraient donc osciller entre abstentions et vote contre sur ce texte d'ici à dimanche.