Que reste-t-il de Raël, la secte des adorateurs des extraterrestres ?

Voilà cinquante ans que Claude Vorilhon a imaginé son propre mythe. Celui de Raël, l'homme qui aurait rencontré, en 1973 puis en 1975, dans les montagnes auvergnates, les Elohim. Les prétendus créateurs de l'Humanité auraient débarqué en soucoupe volante pour nommer cet ancien journaliste et musicien comme leur messager sur Terre. En attendant leur retour sur la planète bleue, Vorilhon se serait vu confier de multiples missions : construire une ambassade pour les accueillir, éveiller les humains par la méditation, œuvrer pour leur libération sexuelle, les éduquer sur leur origine (avoir été créés en laboratoire il y a 25.000 ans), tout en démystifiant les grandes religions.

Invité sur tous les plateaux de télévision après sa «rencontre» supposée, Raël, avec son concept proche du New Age mais supposément basé sur la science, a séduit des dizaines de milliers de fidèles. Jusqu'à ce qu'en 2002, Brigitte Boisselier, une des têtes pensantes du mouvement, annonce avoir réussi le premier clonage humain. Engendrant une polémique mondiale sur le sujet, qui a mené cette chimiste et son gourou devant le Congrès américain. Face aux manques de preuve et sa ringardisation, le mouvement a perdu son influence, jusqu'à repasser sous les radars. À bas bruit, la structure, accusée de nombreuses dérives sectaires, poursuit pourtant ses actions sous l'œil toujours rieur de son gourou, âgé de 77 ans, exilé au Japon. Avec l'espoir de continuer à s'étendre. Récit d’un business sectaire encore florissant.

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