JO de Paris 2024 : quel héritage un an après ?

Il flotte, au-dessus de Paris, en ce mois de juillet, comme un air de nostalgie. Un an a passé et c'est comme si les jeux ne s'étaient jamais retirés. Comme si la flamme brûlait encore. Depuis la fête de la musique, la vasque s'est à nouveau embrasée dans le jardin des Tuileries. "On ne l'avait pas vue l'année dernière, donc on aurait été très frustrés de ne pas l'avoir. Et le fait de l'avoir remise cette année, c'est plutôt une super idée", se réjouit un visiteur.

Des images oniriques d'un été olympique. Avec ses 30 mètres de haut et ses 7 mètres de diamètre, la vasque reviendra chaque année, au moins jusqu'au prochain JO. "Je trouve que c'est un morceau d'art qui vient se rajouter à l'horizon et c'est incroyable. Quand les gens viennent à Paris, c'est pour admirer les monuments. Donc, au final, ça permet de rajouter quelque chose de neuf", estime une jeune femme.

Un héritage bien visible


Ceux qui visitent Paris aujourd'hui gardent en mémoire des images fortes. L'une d'elles en particulier : 12 minutes de cavalcade sur la Seine. Zeus, cheval mécanique, remontant le fleuve jusqu'au Trocadéro. Après un tour de France, le voilà héliporté il y a quelques jours pour être déposé tout en haut du Mont Saint-Michel. Symbolisant l'esprit scientifique et le savoir-faire français, lui aussi incarne pour ses touristes un legs bien tangible des JO 2024. "De pouvoir quand même garder ce symbole et de montrer qu'on a pu vivre cet instant magnifique, c'est important", souligne un touriste. "Il y a tellement de gens qui ont travaillé, d'innovations qui sont là, je pense que c'est important de continuer à faire perdurer ça dans le temps", note une autre.

Laisser une trace sans construire à outrance. C'était le pari de ces Jeux. Seuls deux sites de compétition sont sortis de terre pour l'occasion : L'Arena, dans le nord de Paris, et le centre aquatique, près du Stade de France. Le village des athlètes, lui, accueille aujourd'hui ses nouveaux habitants. Paris est devenue la capitale du sport pour beaucoup de touristes, venus cette année retrouver ici l'ambiance olympique.

Les grandes femmes mises à l'honneur

L'héritage des Jeux est aussi économique. "On est à près de 84-85 % de taux de remplissage en hôtellerie. Sur les sites mythiques des Jeux Olympiques comme les quais de Seine, le Jardin des Tuileries, le Sacré-Cœur, la Tour Eiffel, il y a une augmentation régulière et visible", explique David Zenouda, vice-président Île-de-France de l'Union des Métiers et des Industries de l'Hotellerie.

Certains quartiers, comme celui de la Chapelle, ont été totalement rénovés. On y retrouve aujourd'hui dix icônes dorées. Celles-là même, qui émergeaient de la Seine il y a un an tout pile. Gisèle Halimi, Simone Veil, Louise Michel, des femmes illustres. Leurs statues font aussi partie du patrimoine des jeux. "C'était une des scènes que j'avais préférées, sans être féministe militante, ni rien. J'avais trouvé ça très fort, un message très fort", indique une femme. "Franchement, ça me fait énormément plaisir de les voir parce que ça permet à plein de personnes, que ce soient des filles ou des garçons, de prendre conscience de ces personnes qui ont été importantes pour la France", affirme une autre.

Une autre grande dame de fer, celle-là, a marqué les JO. La Tour Eiffel et ses 5 anneaux. Ils ont été décrochés, mais devraient retrouver leur place très bientôt, jusqu'aux prochains Jeux d'été en 2028.