Budapest
Viktor Orban ne prononce toujours pas le nom de son nouveau rival. Mais il reconnaît désormais publiquement que les cartes sont rebattues dans le jeu politique hongrois. Le phénomène Péter Magyar, du nom d’un homme d’affaires de 43 ans qui a bruyamment rompu avec la Fidesz au début de l’année, n’était pas qu’un feu de paille. Il s’est ancré en quelques mois et deux récents sondages placent son parti libéral-conservateur Tisza en concurrent sérieux de la Fidesz au pouvoir depuis bientôt quinze ans : 34 % contre 39 % , selon Idea, et 39 % contre 43 %, selon Médian. Dernier signe en date de sa capacité de mobilisation : environ 10.000 personnes ont protesté à son appel dimanche devant la télévision publique contre la « machine de propagande » du pouvoir.
Désormais, a développé lui-même Viktor Orban, il ne suffira plus d’agiter l’épouvantail de l’ancien premier ministre socialiste Ferenc Gyurcsany pour remporter les…