À peine nommée, en janvier, la nouvelle ministre de la Culture avait donné le tempo : allegro. « Rassembler les forces » en vue de créer un « pôle puissant » de l’audiovisuel public ? « Il faut faire cette réforme et vite. Vous pouvez compter sur moi », assurait Rachida Dati. Mi-mars, face aux sénateurs, elle était revenue à la charge sur ce projet de « BBC à la française », porté à l’origine par l’un de ses prédécesseurs, Franck Riester, et tué dans l’œuf par l’arrivée du Covid. La ministre s’était dite favorable à la mise en place d’« une gouvernance unique » et promis qu’elle avancerait « sans aucun tabou ».
Mais pour défendre quelle option ? De simples « coopérations, des synergies positives », comme elle les a évoquées ? Un holding chapeautant France Télévisions, Radio France, l’INA et France Médias Monde ? Une fusion plus radicale des différents groupes ? Le flou autour des contours de la réforme est savamment entretenu…