Les Bleus tenus en échec en Islande, la qualification pour la Coupe du monde 2026 attendra

Envoyé spécial à Reykjavik

Il faudra donc attendre le 13 novembre prochain et la réception de l’Ukraine au Parc des Princes pour valider le billet pour l’Amérique. Une victoire et l’affaire serait pliée puisque les Bleus, dans la froideur de leur voyage islandais, n’ont pas été en mesure de repartir avec la victoire lundi soir (2-2). Un succès n’aurait rien changé puisque l’Ukraine a battu l’Azerbaïdjan (2-1) dans le même temps. Tout se jouera en novembre et cela mettra un peu de piquant à cette séquence internationale.

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Les hommes de Didier Deschamps, dans un match inabouti, ne méritaient pas mieux que le partage des points à Reykjavik. L’hécatombe des absents en attaque a forcément eu un impact, avec des remplaçants pas toujours très inspirés dans un stade d’un autre temps. Les vice-champions du monde restent invaincus dans leur groupe et maîtres de leur destin. C’est un moindre mal.

Avec deux matches en trois jours et sept changements (Koundé, Digne, Koné, Camavinga, Thauvin, Nkunku et Mateta titularisés) opérés entre vendredi et lundi, Didier Deschamps a tenu parole en effectuant un large turnover. Avec l’idée d’en savoir plus sur certains éléments mais surtout d’offrir une tout autre copie que celle entrevue contre l’Azerbaïdjan (3-0) au Parc des Princes. Et se rapprocher un peu plus de l’Amérique. Si les Bleus, à l’image de Nkunku (3e), ont tenté d’emballer la rencontre en début de match, les 400 supporters français présents dans la fraîcheur islandaise ont rapidement déchanté.

Encore un premier acte bien faible

Pour retrouver une équipe gestionnaire, sans trop de mobilité, ni de changement de vitesse, dans un rythme de match bien faiblard. Une rencontre ennuyeuse à souhait et des éléments en difficulté comme Mateta, auteur de trop de déchets ou encore Thauvin, jamais en mesure de faire la différence sur son côté droit. Pas un Bleu pour rattraper l’autre lors du premier acte, en dehors de Digne, solide sur son côté et désireux de porter le danger par ses centres soignés. Une copie bien trop maigre pour renverser la 74e nation mondiale, poussée par 9000 supporters dans le très champêtre stade de Laugardalsvöllur, ouvert aux quatre vents et digne d’un 32e de finale de Coupe de France.

Dans un scénario vieux comme le monde, avec une nation favorite et une autre recroquevillée devant son but, l’Islande a fait chavirer l’assistance en ouvrant le score par Palsson, qui a profité du marquage laxiste de Koné, de l’attentisme de Camavinga, après une faute inutile de Saliba (1-0, 38e). Un grand chelem. Et une équipe de France logiquement punie pour son manque d’entrain. Déjà agacé par la première période lénifiante de vendredi, Didier Deschamps n’a pas dû apprécier non plus celle de lundi, tout aussi insipide et sans relief.

Des Bleus renversants… et punis

Au retour des vestiaires, les Bleus n’ont pas forcément changé de rythme, jouant encore sur un faux rythme face à des Islandais tout heureux de mener au score. Sur une action individuelle, Nkunku, perdu de vue après sa belle entame, a mis tout le monde d’accord en égalisant (1-1, 63e) d’une magnifique frappe enroulée. Dans la foulée, Digne est tout proche de donner l’avantage (67e) dans un match devenu renversant.

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L’Amérique attendra

Entré à la place de Thauvin, décevant sur son côté droit, Akliouche se signale de suite par un placement judicieux et un bijou de centre que reprend Mateta, seul au 2e poteau (1-2, 68e). En cinq minutes, les Français reprennent les commandes… avant de finalement se faire à nouveau surprendre par Hlynsson (2-2, 71e), qui remporte son duel face à Maignan d’une belle frappe enroulée sous la barre. Une séquence qui a fait sortir de ses gonds le sélectionneur sur le bord de touche. Tout était à refaire dans une seconde période débridée.

Poussée par son public dans la froideur de Reykjavik, l’Islande a pris confiance en toute fin de match malgré l’entrée convaincante des remplaçants français (Akliouche, Coman, Thuram). Pas de vainqueur, un partage des points et une équipe de France encore en salle d’attente avant de valider son billet pour l’Amérique. Rendez-vous est pris le 13 novembre au Parc des Princes.