L’AS Monaco y a cru. En vain. Condamné à l’emporter sur la pelouse du Benfica Lisbonne ce mardi pour rallier les 8e de finale de Ligue des champions - une performance jamais réalisée dans l’histoire par un club français - l’ASM a longtemps dominé, mené 1-2 puis 2-3 avant de concéder le match nul (3-3), synonyme d’élimination en barrage.
Un premier acte frustrant pour les Monégasques
Ils ont débuté la rencontre par le bon bout. Volontaires et entreprenants, les Monégasques se sont d’abord procuré plusieurs occasions en début de match, notamment côté droit avec cette reprise de Diatta (7e), auteur d’un très bon premier acte. Au moment où on attendait l’ouverture du score des hommes d’Adi Hutter, ce sont finalement les Portugais qui sont, une première fois, venus doucher les ambitions d’Embolo et des siens. Sur un ballon perdu par Singo devant sa surface, Pavlidis réalisait un magnifique travail et servait Akturkoglu, oublié par la défense, qui n’avait plus qu’à pousser au fond des filets (22e), réveillant ainsi l’Estadio da Luz, douché par la pluie. Sonnés pendant quelques instants par ce cruel but encaissé, les joueurs du Rocher n’ont rien lâché. Et après plusieurs occasions, notamment un énorme poteau d’Embolo de la tête, c’est finalement Minamino qui a permis aux siens d’égaliser (32e), grâce à une bonne frappe rasante entre Trubin et son poteau gauche. Toujours en action et impactant, les Monégasques ont continué d’accentuer la pression dans le camp des Portugais, totalement éteints dans le dernier quart d’heure de ce premier acte. Sur une dernière remontée de balle d’Akliouche, étincelant dans cette soirée européenne, ce dernier décalait Embolo côté gauche, qui envoyait le ballon largement au-dessus. Un nombre d’occasions gâchées et une erreur fatidique de Singo qui ont permis aux Benfiquistes de rester dans la rencontre et de faire douter les Tricolores…
Et Monaco a tout donné
Dans le second acte, les hommes d’Adi Hutter sont d’abord revenus avec les mêmes ambitions, et c’est finalement Ben Seghir, sur une merveilleuse action, emmenée côté droit par l’insaisissable Akliouche, qui venait donner l’avantage aux siens (51e). Par la suite, Monaco a quelque peu baissé en régime, face à des Benfiquistes un peu plus pressants et forts au contact pendant une vingtaine de minutes. Une domination qui s’est finalement traduite par l’égalisation. À la 76e minute, le capitaine Kehrer, malheureux, se rendait coupable d’une terrible faute dans la surface. Sans trembler, Pavlidis transformait pour remettre les deux équipes à égalité.
S’en sont alors suivies trois minutes de folie à l’Estadio da Luz, avec le but d’Ilenkehna à la 81e minute de jeu pour remettre les Monégasques devant au score après une belle chevauchée en solitaire, ravivant tous les espoirs des hommes de la principauté. Mais trois minutes plus tard, la défense monégasque, décidément en difficulté sur le peu de ballons dangereux des Portugais ce soir, dégageait mal le ballon et Kokcu en profitait pour à nouveau remettre les deux équipes à égalité sur une belle reprise en extension (84e). Dans les derniers instants de la partie, les Benfiquistes ont tenu face aux vagues monégasques. Les hommes d’Adi Hutter, qui ont presque tout donné, pourront nourrir d’immenses regrets...