Suspension de la baisse du seuil de la TVA : le président de la Fédération nationale des auto-entrepreneurs exige "un retrait pur et simple de cette mesure"
Une pause s'impose. Alors que le ministre de l'Économie, Eric Lombard a annoncé jeudi 7 février une concertation et une suspension de la mesure votée dans le budget qui abaisse le plafond de chiffre d’affaires pour que les petites entreprises soient exonérées de la TVA. Le budget 2025 prévoit en effet pour le 1er mars d'abaisser à 25 000 euros de chiffre d'affaires annuel le seuil en deçà duquel les micro-entreprises ne sont pas assujetties à la TVA, au lieu de 37 500 euros pour les prestations de services.
Le président de la Fédération nationale des auto-entrepreneurs, Grégoire Leclercq, lui répond vendredi matin sur franceinfo : "Nous voulons un retrait pur et simple de cette mesure. Nous ne voulons pas une suspension." "Il a raison d'écouter la mobilisation, d'écouter l'inquiétude", explique Grégoire Leclercq, mais la seule mesure à prendre c'est "un retrait pur et simple de cette mesure", qui serait la seule chose "entendable par les autres entreprises."
"On ne débat pas d'une mesure injuste"
Il dit également clairement : "Nous ne voulons pas une suspension" car "une suspension ou un débat, c'est de l'inquiétude supplémentaire" de voir le gouvernement "revenir sur la mesure dans six mois", "ce n'est sain et tranquillisant pour personne".
Le président de la Fédération nationale des auto-entrepreneurs estime qu'on "ne débat pas d'une mesure injuste, on l'efface tout simplement." Il reconnaît toutefois que le "régime n'est pas parfait", qu'il "y a pas mal de choses qui sont améliorables, qu'on peut corriger à la marge rapidement, des détails qui sont importants parfois".
Un avis partagé par Eric Coquerel. Sur France 2, vendredi, le député LFI et président de la commission des Finances de l'Assemblée nationale a défendu l'abrogation de la baisse du seuil d'exemption de TVA dont bénéficient les micro-entrepreneurs prévue dans le budget 2025. "Je veux que ça soit abrogé", a plaidé le député de La France insoumise : "Quand le ministre annonce que c'est suspendu, en général ça n'a pas de suite", a ajouté Eric Coquerel, soulignant n'avoir "aucune confiance dans ce gouvernement".