« The Pitt » : Noah Wyle d’ « Urgences » revient avec cette série qui dissèque le système de santé américain

Aux urgences de Pittsburgh, on peut attendre jusqu’à douze heures avant d’être pris en charge, il arrive que les patients meurent dans la salle d’attente, sous le regard impuissant de soignants dévoués et débordés. Les urgences, on les surnomme « the pitt », soit en français « la fosse ». La nouvelle série de Max y suit, à la façon de 24 Heures chrono, quinze heures d’une garde aux urgences, sous la houlette du Dr Robby, alias Michael Robinavitch.

Chaque épisode constitue une heure, de 7 heures à 22 heures, de cette journée banale et éprouvante à la fois, pour les malades comme pour l’équipe médicale, dans un hôpital rongé par le manque de moyens humains et matériels. « Il n’y a pas assez de personnel soignant dans ce pays », balance la directrice de l’hôpital au dr Robby, tout en lui enjoignant de faire plus vite et mieux, dans le premier épisode.

Des soignants à bout de nerfs

« Foutaises. Si vous les payiez décemment, les gens feraient la queue pour bosser ici », réplique-t-il. « Les autres hôpitaux arrivent à gérer cette crise. Donc soit tu t’adaptes, soit tu t’écartes », conclut-elle, agressive. Mais s’adapter avec toujours moins de moyens ? Les soignants, à commencer par le héros central, sont tous à bout de nerfs, quand ce n’est pas en dépression plus ou moins larvée, tant le défi est colossal.

Et le Dr Robby, c’est Noah Wyle, le Dr Carter de la série Urgences. À l’époque, il jouait les internes candides, au Count County de Chicago. Aujourd’hui, c’est lui qui reçoit les étudiants et les forme, avec humanité et fermeté. Noah Wyle est d’ailleurs à l’origine du projet : pendant la pandémie de Covid, en 2020, la boîte mail du comédien, qui a été présent dans les 15 saisons d’Urgences, s’est remplie de messages de soignants épuisés.

Dans un premier temps, il a réfléchi avec le producteur John Wells, également présent sur Urgences, à relancer la série initiale. Avant d’abandonner le projet : « On s’est demandé si lancer le projet avec le titre Urgences était l’option la plus simple et avantageuse. C’était ce qui rendait les gens le plus enthousiastes, mais ce n’était pas vraiment le but de l’exercice. Plus nous nous engagions dans cette voie, plus l’objectif était obscurci par l’aspect retrouvailles, rediffusion, ou l’aspect reboot… Je n’ai donc pas regretté quand on a décidé de pivoter et de trouver un moyen de raconter l’histoire d’une nouvelle manière. Ne pas faire revivre Urgences nous a libérés des limites narratives auxquelles nous aurions dû adhérer et auxquelles nous aurions dû rendre hommage », a-t-il indiqué au moment du lancement de la série.

The Pitt se concentre donc sur l’aspect médical. Contrairement à Urgences, parce qu’ils n’en ont pas le temps, les personnages ont peu d’interactions personnelles, et certainement pas le temps de flirter comme dans Grey’s Anatomy. Ils doivent gérer à la fois les urgences médicales, sociales, les proches des victimes. On est dans une précision quasi documentaire. Trois épisodes sont déjà disponibles sur Max, les autres se succéderont à raison d’un par semaine, le vendredi.

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The Pitt, disponible sur Max.