La présidence syrienne annonce un accord avec les Kurdes pour intégrer les institutions autonomes à l'Etat

Un pas des deux côtés. La présidence syrienne a annoncé, lundi 10 mars, un accord avec le chef des Forces démocratiques syriennes, dominées par les Kurdes, Mazloum Abdi, pour "intégrer" toutes les institutions civiles et militaires relevant de l'administration autonome kurde dans le cadre de l'Etat syrien. Cela comprendra "les postes-frontières, l'aéroport ainsi que les champs pétroliers et gaziers", a précisé Damas dans un communiqué.

L'accord affirme également que "la communauté kurde est une composante essentielle de l'Etat syrien", qui "garantit son droit à la citoyenneté et l'ensemble de ses droits constitutionnels", tout en rejetant "les appels à la division, les discours de haine et les tentatives de semer la discorde entre les différentes composantes de la société syrienne". L'annonce de cet accord, dont l'application est prévue d'ici la fin de l'année, intervient alors que la Syrie a connu ces derniers jours, dans l'ouest du pays, ses pires violences depuis la chute de l'ancien président Bachar al-Assad en décembre. 

Depuis l'arrivée en décembre des nouvelles autorités à Damas, les Kurdes ont manifesté une certaine ouverture, voyant une occasion pour construire une nouvelle Syrie qui garantisse les droits de tous les Syriens. Toutefois, ils ont été exclus d'une conférence de dialogue national sur les grandes lignes de la transition.