Mardi 14 mai après-midi, la salle de conférence de presse du Palais des festivals est pleine comme un œuf. On attend le jury qui aura l’honneur de décerner la palme d’or à l’un des 22 films en compétition. La présidente, Greta Gerwig, et les membres de son jury ont un léger retard. On nous prévient que les réponses seront traduites en anglais et en français selon le juré interpellé. Le réalisateur Hirokazu Kore-eda répondra en japonais (il n’a quasiment pas dit un mot), la scénariste et photographe Ebru Ceylan en turc et le réalisateur Juan Antonio Bayona en espagnol. Mais dans ce genre d’exercice, la langue de bois est la plus couramment parlée.
Un premier tour de table permet à chacun d’exprimer son bonheur de faire partie de ce jury. «Un rêve qui devient réalité» (Greta Gerwig), «voir la meilleure sélection dans le meilleur festival du monde est un privilège considérable» (Bayona), «c’est un défi de juger les films» (Eva Green), «j’ai hâte de découvrir des films qui viennent de différentes…