Avec lucidité et ironie, un très haut gradé de l’armée française se souvient de la création du commandement américain pour l’Afrique en 2007 : « Les Américains ont fait le tour des pays avant de décider où s’installer… Et où sont-ils allés ? À Stuttgart, en Allemagne ! » Un an après le coup d’État au Niger et le départ forcé de l’armée française au Sahel, l’Élysée et l’état-major travaillent loin des projecteurs à une nouvelle stratégie militaire en Afrique.
Symbole de ce changement de pied, le nouveau commandement pour l’Afrique (CPA), dont le général Pascal Ianni prendra la tête le 1er août, s’installera à Paris. Il sera en charge du « contrôle opérationnel » de la présence française au Sahel. « Il ne peut pas y avoir un état-major par pays » africain, explique-t-on au sein du ministère des Armées. « Alors le CPA assumera un rôle de coordination » pour appliquer la nouvelle stratégie française au Sahel.
Fin connaisseur des opérations françaises au Sahel, le général Ianni était jusqu’à…