Comment la France adapte sa présence militaire à la nouvelle réalité au Sahel

Réservé aux abonnés
Des soldats français gardent l'entrée de la base aérienne projetée, à N'Djamena, au Tchad, le 14 mai. JORIS BOLOMEY / AFP

La remise du rapport de Jean-Marie Bockel, envoyé personnel d’Emmanuel Macron en Afrique, a été reportée à la rentrée, même si les principales orientations ont été décidées.

Avec lucidité et ironie, un très haut gradé de l’armée française se souvient de la création du commandement américain pour l’Afrique en 2007 : « Les Américains ont fait le tour des pays avant de décider où s’installer… Et où sont-ils allés ? À Stuttgart, en Allemagne ! » Un an après le coup d’État au Niger et le départ forcé de l’armée française au Sahel, l’Élysée et l’état-major travaillent loin des projecteurs à une nouvelle stratégie militaire en Afrique.

Symbole de ce changement de pied, le nouveau commandement pour l’Afrique (CPA), dont le général Pascal Ianni prendra la tête le 1er août, s’installera à Paris. Il sera en charge du « contrôle opérationnel » de la présence française au Sahel. « Il ne peut pas y avoir un état-major par pays » africain, explique-t-on au sein du ministère des Armées. « Alors le CPA assumera un rôle de coordination » pour appliquer la nouvelle stratégie française au Sahel.

Fin connaisseur des opérations françaises au Sahel, le général Ianni était jusqu’à…

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 88% à découvrir.

Vous avez envie de lire la suite ?

Débloquez tous les articles immédiatement.

Déjà abonné ? Connectez-vous