Budget 2026 : «Il va nous faire du Barnier», Marine Le Pen menace François Bayrou de «censure» en cas d’augmentation d’impôts
François Bayrou est prévenu. Si le plan pluriannuel de redressement des finances publiques qu’il présentera en juillet contient des hausses d’impôts, le Rassemblement national (RN) n’hésitera pas à le censurer. «L’ensemble de ses déclarations sous-tendent qu’il va nous faire du Barnier», a fulminé Marine Le Pen, invitée sur BFMTV, en allusion à l’ancien premier ministre dont le parti nationaliste avait précipité la chute en décembre dernier.
La chef des députés nationalistes, actuellement en déplacement à Nouméa en Nouvelle-Calédonie, accuse François Bayrou de vouloir recourir à «l’arme de l’impôt», plutôt que de «s’attaquer au train de vie de l’État» ou de «limiter les coûts d’une immigration incontrôlée». Marine Le Pen a notamment cité l’exemple de la TVA sociale, ce dispositif controversé que le premier ministre n’exclut pas de rétablir si les partenaires sociaux trouvent un accord. «C’est l’augmentation de l’impôt qui frappe le plus injustement les foyers les plus modestes», a dénoncé la triple candidate à l’élection présidentielle.
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«Les Français n’en peuvent plus des impôts (...) Leur demander des efforts sans que l’État ne soit capable d’en faire, cela devient insupportable», a ajouté la nationaliste, avant d’agiter le chiffon rouge de la censure : «Les mêmes causes entraîneront les mêmes effets. Si Monsieur Bayrou entend augmenter les impôts, comme l’avait fait avant lui Monsieur Barnier, il nous poussera à prendre la même décision (...) à savoir voter une censure.»
Alors que le premier ministre a évoqué l’hypothèse d’un référendum sur les finances publiques, Marine Le Pen a balayé d’un revers de la main cette hypothèse. «Proposer un budget, qui est un acte extrêmement important dans lequel s’insèrent des milliers de décisions, n’est pas envisageable», a souligné la leader du RN, qui préférait consulter les Français sur des sujets relatifs à l’immigration, comme l’accès des étrangers aux prestations sociales.