Biden lance une attaque frontale contre Trump dans son discours sur l'état de l'Union
Le discours sur l’état de l’Union est un moment fort du calendrier politique américain. Cette année, il revêt une importance cruciale pour Joe Biden, alors que son âge fait douter de nombreux électeurs de son aptitude à occuper les fonctions présidentielles quatre années supplémentaires, mais aussi à battre l'ancien président Donald Trump lors d’une très probable revanche électorale en novembre. Voici les principaux points de son allocution prononcée jeudi soir devant le Congrès américain :
«La liberté et la démocratie sont attaquées» en Amérique
«La liberté et la démocratie sont attaquées» aux États-Unis, a assuré jeudi le président Joe Biden lors de son discours sur l'état de l'Union. «Depuis le président Lincoln et la Guerre de Sécession, jamais notre liberté et démocratie n'ont été attaquées dans notre pays comme elles le sont aujourd'hui», a déclaré le démocrate lors de son adresse à la nation.
«Je ne plierai pas» face à Poutine
Le président américain Joe Biden a assuré jeudi qu'il ne «plierait pas» face à son homologue russe Vladimir Poutine, exhortant le Congrès à voter l'aide à l'Ukraine pour «arrêter Poutine». Le président démocrate a accusé son adversaire républicain Donald Trump de «se soumettre» à Vladimir Poutine. «Mon prédécesseur, un ancien président républicain, dit à Poutine : “Faites ce que vous voulez”. C'est une citation, un ancien président a vraiment dit ça, se soumettant à un dirigeant russe. Je pense que c'est scandaleux. C'est dangereux, et c'est inacceptable!», a-t-il lancé, sans prononcer cette fois le nom de Donald Trump.
«Poutine ne s'arrêtera pas à l'Ukraine
«Je vous assure que Poutine ne s'arrêtera pas à l'Ukraine. Mais l'Ukraine peut arrêter Poutine si nous la soutenons et lui fournissons les armes dont elle a besoin pour se défendre», a-t-il assuré, exhortant le Congrès à débloquer l'aide à Kiev, gelée depuis des moins par les querelles partisanes entre démocrates et républicains. «C'est tout ce que demande l'Ukraine. Elle ne réclame pas de soldats américains», a-t-il ajouté, en allusion au débat lancé par les propos du président français Emmanuel Macron sur le possible déploiement de troupes. «Mon message au président Poutine, que je connais depuis longtemps, est simple: nous ne laisserons pas tomber. Nous ne plierons pas. Je ne plierai pas», a-t-il martelé. «L'Histoire nous regarde», a affirmé le président américain.
«Le monde entier nous envie notre économie»
Le président Joe Biden a vanté son bilan économique, assurant que le monde entier «envie» aujourd'hui l'économie des États-Unis. «J'ai hérité d'une économie qui était au bord du gouffre. À présent, notre économie est littéralement enviée par le monde entier. 15 millions d'emplois ont été créés en trois ans, c'est un record. Et le taux de chômage est le plus bas depuis 50 ans», a assuré le démocrate.
Les opposants à l'avortement «n'ont aucune idée du pouvoir des femmes en Amérique»
Le président a aussi fustigé l'annulation de la garantie fédérale à l'avortement, promettant de «rétablir» cette protection si les Américains élisent un Congrès favorable au «droit de choisir». «Clairement, ceux qui se vantent d'avoir (annulé la protection fédérale du droit à l'avortement par la Cour suprême) n'ont aucune idée du pouvoir des femmes en Amérique», a-t-il lancé. «Mais ils s'en sont rendu compte lorsque la liberté de disposer de son corps a été en jeu dans les urnes et l'a emporté en 2022 et 2023, et ils s'en rendront de nouveau compte en 2024», a ajouté ce catholique qui se veut le défenseur du droit à l'IVG.
Biden veut «un cessez-le-feu immédiat» de six semaines à Gaza
Joe Biden a réitéré son appel à «un cessez-le-feu immédiat» de six semaines dans la bande de Gaza, pressant Israël de faire davantage pour laisser entrer l'aide humanitaire. «Je travaille d'arrache-pied pour parvenir à un cessez-le-feu immédiat d'au moins six semaines», qui permettrait la libération des otages israéliens retenus à Gaza, a-t-il déclaré dans son discours au Congrès sur l'état de l'Union. Il a appelé le gouvernement israélien à «laisser entrer davantage d'aide humanitaire à Gaza», soulignant que l'aide humanitaire «ne peut être une considération secondaire ni une monnaie d'échange».