Indonésie : condamné à mort, Serge Atlaoui est libre

Ce texte correspond à une partie de la retranscription de l'interview ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

Il était condamné à mort en Indonésie il y a encore quelques mois. Aujourd'hui, Serge Atlaoui, 61 ans, est un homme libre. Sourire aux lèvres, il sort de la prison de Meaux (Seine-et-Marne) où il avait été transféré après vingt ans de réclusion en Indonésie pour trafic de drogue. Vingt ans qu'il attendait sa remise en liberté. "Je suis très heureux. Il était temps. Jamais je n'aurais cru que ça arriverait", explique-t-il.

En 2005, le soudeur originaire de Metz (Moselle) est interpellé dans une usine près de Jakarta, où des dizaines de kilos de drogue sont retrouvés. Accusé d'être le chimiste d'un réseau de trafiquants, il est condamné à mort. Lui, clame son innocence, il assure qu'il pensait travailler pour une usine d'acrylique. La France, elle, ne l'innocente pas, mais elle exige son rapatriement. Sa libération est l'aboutissement de vingt ans de pression diplomatique et d'un long combat judiciaire. "C'est très émouvant évidemment. Imaginez qu'il y a quelques années, il était au bord de la mort, que son cercueil avait été fabriqué, qu'on nous a dit déjà qu'il allait être exécuté", souligne maître Richard Sédillot, son avocat.

Une délivrance près des siens

En février dernier, la France obtient son rapatriement, un premier pas vers sa libération. Sa peine de mort est alors commuée en 30 ans de réclusion. Il bénéficie aujourd'hui d'une libération conditionnelle, un soulagement pour sa famille. "Après autant d'années à avoir vécu dans le couloir de la mort, se dire qu'il est de retour, qu'il va être auprès de nous à nouveau dans notre quotidien, c'est tellement incroyable", se réjouit sa femme, Sabine Atlaoui.

C'est dans l'intimité, à l'abri des caméras, que Serge Atlaoui va passer sa première soirée de liberté auprès des siens.