Pour ceux qui souffrent de phobie administrative, l’histoire de la campagne de déclaration des biens immobiliers de 2023 s’apparente à une histoire d’épouvante. Pour l’État, cette histoire est celle d’un fiasco à plus d’un milliard d’euros. En 2023, suite à la suppression de la dernière tranche de taxe d’habitation sur la résidence principale, les 24 millions de propriétaires français étaient tenus de remplir leur « déclaration de biens immobiliers » sur le site des impôts, initialement avant le 30 juin. Concrètement, les contribuables ont été invités à vérifier et éventuellement mettre à jour les données relatives à leurs biens immobiliers préalablement saisies par l’administration dans le nouvel outil déclaratif appelé « gérer mes biens immobiliers » (GMBI).
Il leur fallait indiquer des informations simples telles que le statut d’occupation du bien (occupé, loué, vacant). Ils devaient également détailler la période d’occupation et l’identité des occupants. Toutes ces données étaient indispensables à l’administration pour qu’elle puisse établir les rôles des trois taxes encore en vigueur. Mais, comme l’avoue une source dans l’administration, « la campagne de communication n’a peut-être pas été suffisante ».
De plus, fustige la Cour des comptes dans un rapport publié ce jeudi, « l’outil mis en production en janvier 2023 n’était dans les faits pas finalisé ». « Certains…