L’improbable scénario semble tout droit sorti de la série à succès des années 1980 Pause-café. Un professeur bienveillant - le chancelier allemand Olaf Scholz - prend à part un élève turbulent - le premier ministre hongrois Viktor Orban - et lui offre une pause-café en solo. Entre-temps, le reste de la classe - les vingt-six chefs d’État ou de gouvernement européens - vote l’ouverture du processus d’adhésion de l’Ukraine à l’Union, auquel s’opposait fermement Orban. C’est par ce stratagème inédit en Europe et tout droit sorti de son manuel des jeunesses socialistes allemandes que Scholz a contourné l’obstacle du veto hongrois et obtenu l’unanimité requise pour le vote européen.
L’UE doit se réformer avant de s’élargirEn grande difficulté face à la ténacité des forces armées russes, Volodymyr Zelensky a exulté, saluant une «victoire historique». L’Union européenne a aussi ouvert la porte à la Moldavie, à la Bosnie et à la Géorgie. Son pouvoir d’attraction est une arme géopolitique forte face à la Russie et inflige un camouflet…