"Il mérite ce qui lui est arrivé" : à Jérusalem, les Israéliens fêtent la mort du chef du Hamas Yahya Sinouar

Benyamin Nétanyahou veut y voir "le début de la fin de la guerre à Gaza". Yahya Sinouar, le chef du Hamas, a été tué par l’armée israélienne jeudi 17 octobre, à Rafah, au sud de la bande de Gaza. L'annonce de la mort de l'activiste de 61 ans, considéré par Israël comme le cerveau des attaques du 7 octobre, a provoqué des scènes de liesse par endroits, comme le montrent des vidéos sur les réseaux sociaux et des reportages à la télévision israélienne.

Des habitants de Jérusalem sont ainsi descendus dans la rue, en musique et drapeau à la main, comme a pu le constater franceinfo. Rinat a même débouché le champagne avec des amis. 

"J’étais très contente, parce qu’il a causé beaucoup de peine à notre pays, il a fait la pire chose qu’il pouvait nous arriver donc il mérite ce qui lui est arrivé. Je me suis sentie soulagée." 

Rinat

à franceinfo

Espoir de revoir les otages

La jeune femme a perdu plusieurs proches il y a un an, le 7 octobre, et voit dans l’élimination du concepteur de l’attaque pointé par Israël une démonstration de force, mais pas la fin de la guerre. 

Michael, médecin, a pour sa part davantage d’espoir après la disparition du très radical Sinouar. "Il avait énormément de haine, il ne voulait pas de notre présence ici, donc on ne pouvait même pas parler avec quelqu’un comme ça."

"J’espère maintenant que quiconque le remplacera il y aura plus de place à la discussion."

Michael

à franceinfo

Un espoir de discussion, donc, notamment sur un cessez-le-feu et, surtout, la libération des otages, capturés depuis le 7 octobre 2023 et dont le sort reste toujours inconnu.

"On a lu qu'un deal n'était pas possible juste à cause de lui. J'espère très fort que le retour des otages va être possible, on va voir", confie Israël, enseignant, dont l'un des voisins a été enlevé par le Hamas, qui glisse que, malgré l'espoir, il y a aussi une certaine fébrilité face à d’éventuelles représailles à l’encontre des otages. Selon l’armée israélienne il n’y avait pas de trace de leur présence dans le bâtiment où Yahya Sinouar a été tué.