Divorce houleux avec le PSG, refus d’être réserviste en équipe de France... Les précédentes affaires d’Adrien Rabiot
2014 : une première mise à l’écart au PSG
«Un gros imbroglio, pas un petit.» Laurent Blanc, entraîneur du Paris Saint-Germain en septembre 2014, tenait à rectifier le qualificatif d’un journaliste à l’heure d’évoquer le cas Adrien Rabiot. Cet été, le milieu parisien n’avait plus qu’un an de contrat et avait refusé les offres de prolongation formulées. Il était proche de signer à l’AS Rome avant que le transfert ne capote.
À qui la faute ? C’est celle de Rabiot selon le PSG, et c’est celle du club selon le joueur, alors âgé de 19 ans. Conséquence : Rabiot reste mais est rétrogradé en équipe réserve. «Venir m’entraîner et jouer en CFA (ex-National 2), ce n’est pas une punition pour moi, j’y prends du plaisir», avait-il répliqué. Fin octobre, il prolonge jusqu’en 2019 puis est réintégré au groupe professionnel.
Passer la publicité2018 : le refus d’être réserviste pour la Coupe du monde
Le 17 mai 2018, à moins d’un mois du début de la Coupe du monde en Russie, Didier Deschamps dévoile les 23 joueurs convoqués. Adrien Rabiot fait partie des onze réservistes, ceux qui doivent se tenir prêts en cas de blessure. Mais, par un e-mail, le milieu du PSG informe le sélectionneur de son refus de se tenir à disposition.
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«Je suis convaincu qu’il a fait une énorme erreur en prenant une telle position. Il n’y a pas de place pour les états d’âme au très haut niveau», a réagi Deschamps, amer. Lui dont le choix «ne répond à aucune logique sportive», ose Rabiot à l’époque. Les Bleus seront sacrés champions du monde sans lui, et Deschamps attendra deux ans avant de rappeler le natif de Saint-Maurice.
2019 : la guerre avec le PSG est déclarée
Vous souvenez-vous de ce fameux contrat signé par Rabiot en 2014 ? Le voilà qui expire dans un an, et un problème similaire ressurgit. Titulaire régulier depuis plusieurs saisons à Paris, le milieu d’alors 23 ans ne voit jamais venir sur son bureau une offre de prolongation satisfaisante. Le 20 décembre 2018, sa mère Véronique, qui est aussi son agent, annonce sur RTL que son fils va partir. La décision est «ferme et définitive», sachant que Rabiot peut s’engager avec le club de son choix dès le 1er janvier.
Agacé de voir un joueur à la forte valeur marchande partir libre, le PSG l’écarte du groupe et enclenche une mise à pied en avril. L’international tricolore passe six mois sans jouer. «Adrien est prisonnier. Il est même otage du PSG», se scandalise sa mère. Il rebondira à la Juventus, mais n’en restera pas là avec Paris. L’affaire se poursuit devant les tribunaux. En juin dernier, le vice-champion du monde 2022 a obtenu la requalification de ses contrats en CDI, révélait L’Équipe . Le PSG a été condamné à lui verser plus d’un million d’euros.
Passer la publicité2024 : départ de la Juve sans point de chute
Cette fois, pas de conflit lors de sa dernière année de contrat. Adrien Rabiot est titulaire tout au long de la saison à la Juventus Turin. Il y porte même le brassard de capitaine. Mais il refuse les offres de prolongations émanant de la Vieille Dame. Au point de se retrouver sans club le 1er juillet, en plein championnat d’Europe avec l’équipe de France.
Improbable pour un tel joueur, courtisé notamment par Manchester United sans que cela ne se concrétise. La presse italienne, pas tendre avec sa mère Véronique, est elle aussi dans l’incompréhension. Rabiot passe tout l’été sans club. Le 16 septembre, il s’engage enfin avec l’Olympique de Marseille. Sans savoir qu’il en viendrait aux mains un an plus tard avec son coéquipier, Jonathan Rowe.
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