Coupe du monde des clubs : même (encore) privé de Kylian Mbappé, le Real doit passer la vitesse supérieure
Emprunté voire laborieux pour sa première contre Al Hilal (1-1), le Real Madrid est dans l'obligation d'en faire plus contre les Mexicains de Pachuca pour assumer son rang de prétendant dans le Mondial des clubs, dimanche à Charlotte où Kylian Mbappé devrait encore faire défaut. Il y a en effet peu de chances pour que le meilleur buteur de la saison (43 buts en 56 apparitions toutes compétitions confondues) soit rétabli pour ce deuxième match du tournoi, après la gastro-entérite aiguë dont il a été la victime en début de semaine et qui lui a donc fait manquer l'entame du tournoi mercredi.
Après une admission de quelques heures à l'hôpital jeudi pour y passer des examens, l'attaquant français a rejoint en soirée ses coéquipiers dans leur camp de base établi à Palm Beach Gardens, à une centaine de kilomètres au nord de Miami. Dans un communiqué, le Real a précisé qu'il continuerait «de suivre le traitement approprié» et reprendrait «graduellement les activités de l'équipe». Ce vendredi, Mbappé semblait en tout cas aller mieux puisque le club madrilène a indiqué qu'il s'est entraîné avec le latéral Dani Carvajal, blessé de longue date à un genou, dans les installations de l'hôtel de l'équipe. Des exercices de remise en forme donc, à défaut de séance collective pour le capitaine des Bleus, contrairement au milieu de terrain Eduardo Camavinga, remis de sa blessure à un adducteur et qui a participé à certains ateliers.
Xabi Alonso ne devrait pas prendre de risque avec Mbappé, de toute façon en évident manque de rythme. D'autant que la température culminera à 32 degrés dimanche au coup d'envoi prévu à 15h00, heure locale (21h00, heure de Paris), sur la pelouse du Bank of America Stadium. L'entraîneur espagnol sera scruté pour sa deuxième sortie, après la déception occasionnée par la première, tant par le contenu que par le nul concédé à Al Hilal qui a secoué son équipe dans des proportions inattendues. Au vu des rares minutes d'entraînement ouvertes à la presse, il est difficile de savoir s'il procédera à des changements contre Pachuca et c'est plutôt son utilisation de drones et de caméras disposées aux quatre coins des terrains, pour analyser en détail le comportement des joueurs, qui a intrigué les médias présents.
On sort de quatre ans avec Carlo Ancelotti, durant lesquels on avait des automatismes.
Thibaut Courtois
Si pour Xabi Alonso, rien ne semble laissé au hasard, rien ne vaut d'avoir du temps pour travailler. Or l'exigence de résultats n'attend pas au Real, surtout en faisant ses débuts dans une compétition telle que le Mondial des clubs élargi à 32 équipes. «Le processus va prendre du temps. Tout prend du temps, tout nécessite d'être répété pour que ça rentre un peu plus dans la tête. Nous nous entraînons depuis dix jours, avec trois séances quotidiennes... Il est évident que nous devons bien figurer durant l'épreuve, mais ce que nous voulons apprendre à faire et ce que nous voulons devenir prend du temps», a-t-il martelé jeudi.
«On sort de quatre ans avec Carlo Ancelotti, durant lesquels on avait des automatismes. Or on essaye d'en changer un peu et de s'adapter à ce que veut le coach maintenant, mais ce n'est pas en quatre jours qu'on va y arriver», a plaidé le gardien Thibaut Courtois appelant à la patience et la compréhension. Quatre jours, c'est justement ce qui sépare la rencontre face à Al Hilal et celle à venir contre Pachuca, que le Real a battu (3-0) en finale de la dernière Coupe intercontinentale en décembre 2024. De quoi s'en inspirer pour montrer un visage plus conquérant.