Mayotte : "La peur commence à gagner du terrain" à l'approche du cyclone Dikeledi, témoigne la présidente du Collectif des citoyens de Mayotte
Les rafales de vent soufflent déjà sur Mayotte à l'approche de la tempête Dikeledi et "la peur commence à gagner du terrain", témoigne samedi 11 janvier sur franceinfo Safina Soula, présidente du Collectif des citoyens de Mayotte. Moins d'un mois après le passage dévastateur du cyclone Chido, une nouvelle dépression tropicale est attendue dimanche dans l'archipel, placé en alerte cyclonique orange depuis samedi matin. La préfecture envisage de déclencher l'alerte rouge à 23 heures.
Une réunion de la cellule interministérielle de crise s'est tenue samedi matin à Parisa fait savoir le ministère de l'Intérieur. Elle "a permis, en lien avec les préfectures de Mayotte et de la Réunion, de faire le point notamment sur les renforts en cours de pré-positionnement et sur la protection de la population" à l'approche de Dikeledi.
"Ça fait partie de la vie"
"Je suis calme, ça fait partie de la vie, il faut y faire face", assure Safina Soula, qui appelle à la résilience. "Chido nous a appris beaucoup de choses, on doit se relever à toute vitesse", rappelle-t-elle. La présidente du collectif citoyen appelle les Mahorais à suivre les consignes des autorités et se munir de "quelques bouteilles d'eau, de bougies, d'un téléphone et surtout la radio pour suivre l'évolution du phénomène" et sa trajectoire.
Combative, Safina Soula, appelle à "affronter l'avenir" passé cet épisode cyclonique et demande à l'État de "faire confiance" aux Mahorais et de "travailler ensemble". Elle réclame aussi des "fonds spéciaux" pour soutenir la population alors que des enseignants ont quitté l'île par peur, et que de nombreuses maisons ne sont plus assurées à cause de l'insécurité. La "loi spéciale" visant à accélérer la reconstruction de Mayotte a été examinée en Conseil des ministres cette semaine, avant un vote espéré à la fin du mois, selon la porte-parole du gouvernement.