En Argentine, la potion amère de Javier Milei sur le marché du logement
D’un extrême à l’autre, du jour au lendemain. Après avoir été contraint par de fortes régulations, le marché locatif argentin a été subitement et complètement libéralisé, le 20 décembre, par le gouvernement de Javier Milei. Plus aucune limite temporelle ni monétaire, les contrats peuvent désormais être rédigés en n’importe quelle monnaie. Faire ainsi sauter toutes les digues a libéré une vague d’espoir chez les professionnels du secteur immobilier. Face à eux, les incertitudes des locataires persistent, en particulier dans la capitale de Buenos Aires, où les prix avaient déjà flambé ces derniers mois.
Le décret de nécessité et d’urgence (DNU), imposé par le président néolibéral, dès son arrivée au pouvoir en décembre 2023, a entraîné l’abrogation de la loi sur les loyers qui datait de juillet 2020. « Cette loi néfaste imposait, entre autres, une période de location de trois ans minimum, avec un ajustement annuel du prix, ce qui faisait payer l’inflation au propriétaire, salue Nora Guerchanik…