Crash au Kazakhstan : Azerbaijan Airlines annonce suspendre ses vols vers sept villes russes

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Cette décision a été prise "compte tenu des résultats préliminaires de l'enquête sur le crash d'Embraer 190 [et de] risques pour la sécurité des vols". La compagnie aérienne Azerbaijan Airlines annonce vendredi 27 décembre suspendre ses liaisons vers sept villes russes, deux jours après le crash au Kazakhstan de son avion qui reliait Bakou, la capitale azerbaïdjanaise, et Grozny, dans la république caucasienne russe de Tchétchénie. Trente-huit personnes ont péri dans l'accident, dont les circonstances restent à déterminer, alors que l'aviation civile russe assure que l'avion n'a pas pu atterrir à Grozny en raison de la présence de drones ukrainiens. 

Les vols sont suspendus vers des destinations du Causace : Mineralnyïe Vody, Grozny, Sotchi et Makhatchkala, ainsi que Volgograd, Oufa et Samara, selon la compagnie aérienne. Dans un communiqué, elle souligne toutefois continuer d'assurer ses vols à destination des autres villes de Russie qu'elle dessert, à savoir Moscou, Saint-Pétersbourg, Ekaterinbourg, Astrakhan, Kazan et Novossibirsk.

La piste d'un tir de missile russe 

Sur les photos et les vidéos montrant les restes de l'avion qui s'est écrasé près du port d'Aktaou, dans l'ouest du Kazakhstan, "on voit (...) le fuselage de l'avion avec des trous qui sont causés normalement par des missiles de défense antiaérienne", a déclaré à l'AFP le député azerbaïdjanais, Rassim Moussabekov. "Une enquête est en cours pour établir si [le crash a été causé par] une frappe de la défense antiaérienne russe ou une autre cause", a-t-il déclaré. 

La veille, des officiels ukrainiens ont eux aussi porté leurs soupçons sur la Russie, contre laquelle le pays est en guerre depuis plus de deux ans. Le lieutenant Andriy Kovalenko, chef du centre de lutte contre la désinformation au sein du Conseil national de sécurité et de défense de l'Ukraine, a mis en cause le système de défense aérien russe, dans un message publié sur X. "La Russie aurait dû fermer l'espace aérien au-dessus de Grozny, ce qui n'a pas été fait", a-t-il accusé.

Après que le Kremlin a déclaré vendredi matin ne pas faire de commentaires avant la fin de l'enquête, le patron de Rosaviatsia, l'agence russe de l'aviation civile, a déclaré que des drones ukrainiens avaient empêché l'avion de se poser à destination. Au moment de l'accident, "des drones militaires ukrainiens menaient des attaques terroristes contre des infrastructures civiles dans les villes de Grozny et Vladikavkaz", a-t-il déclaré sur Telegram. Selon Dmitri Iadrov, la situation était alors "très difficile" à l'aéroport de Grozny, où était également présent un "brouillard épais" qui empêchait toute visibilité "à une altitude de 500 mètres". "Le commandant de bord a fait deux tentatives d'atterrissage à Grozny, qui ont échoué. D'autres aéroports lui sont proposés. Il décide de se rendre à l'aéroport d'Aktaou", au Kazakhstan, a-t-il déclaré.

Dès mercredi, les autorités russes avaient fait part mercredi de frappes de drones dans deux régions voisines de la Tchétchénie, l'Ossétie du Nord et l'Ingouchie, à des centaines de kilomètres de la ligne de front ukrainienne. Des drones visés par la défense antiaérienne russe.