Jean-Yves de Linarès, directeur des "Victoires de la musique" : "le principe des Victoires c'est d'être en direct, on n'y déroge pas"
"On ne peut pas satisfaire tout le monde quoi qu'il arrive",avertit Jean-Yves de Linares, le directeur général des Victoires de la musique, qui se dérouleront à la Seine musicale vendredi 14 février. Elles seront retransmises sur France 2 à 21h10 et sur franceinfo. Cette 40e édition se déroulera sous la présidence d’honneur d’Alain Souchon et sera l’occasion de remettre deux Victoires d’honneur à "Sylvie Vartan et Eddy Mitchell" pour l’ensemble de leurs carrières. Au programme : Zaho de Sagazan, Clara Luciani, Yseult, Santa, Philippe Katerine et même la cérémonie des Jeux Olympiques nommée dans la catégorie Meilleur concert de l'année. "C'était un événement tellement majeur en France qu'il fallait absolument les inscrire dans la catégorie concert et ils ont eu des Grammy Awards " justifie-t-il. Persuadé que c’est un très bon souvenir pour les téléspectateurs de "revoir des images des J.O, d'entendre en live Parade ". Jean-Yves de Linares reconnaît que dans une salle de concert ce sera plus facile qu'en plein air pour les artistes et respectueux de la charte des Victoires : "On est en direct, c'est vraiment le principe des Victoires, on n'y déroge pas".
"On crée un documentaire où les artistes majeurs vont venir témoigner de ce qu'étaient les Victoires pour eux et ce sera vraiment l'occasion d'ouvrir l'album vidéo des Victoires et de voir des choses très exceptionnelles et très rares."
Jean-Yves de Linarès,directeur général des Victoires de la musiqueà franceinfo
Du grand spectacle puisque deux metteurs en scène sont aux manettes en collaboration avec les artistes nommés et leurs équipes pour créer des tableaux, artiste par artiste. "On a vraiment des mises en scène avec des décors qui sont amovibles, qui rentrent et qui sortent avec des choses qui sont encore plus poussées en termes de décors". Et puis des surprises dont Jean-Yves de Linares garde bien le secret, tout en titillant notre curiosité en nous donnant un petit indice sur la prestation de Santa, nommée pour les Victoires de l’artiste féminine, l’album de l’année Recommence-moi, la chanson originale et le concert, "on l'a découverte accrochée à un immeuble de six étages avec un piano, on devine que Santa ne va pas se contenter de faire peu de choses".
La place du rap aux Victoires de la musique
Les nommés font quand même penser à une grande émission de variétés même si on adore Alain Souchon, Sylvie Vartan, Eddy Mitchell, Pierre Garnier, Clara Luciani, Santa ou encore Alain Chamfort. Beaucoup d’artistes de variété pour lesquels l’académie et le jury ont voté, soit 32 votants. Un jury composé de "les membres de l’académie, huit artistes qui évidemment ne concourent pas, n'ont pas d'œuvres et ne participent pas, huit distributeurs de musique et huit programmateurs de festival" détaille Jean-Yves de Linares. Mais est-ce que ça représente vraiment ce que les Français écoutent ? On pourrait avoir l’impression que notamment les jeunes sont un peu écartés alors qu’ils écoutent principalement du rap. Les deux rappeurs Werenoi et PLK sont ceux qui vendent le plus, qui sont les plus écoutés en France et on ne les retrouve pas dans les nommés des musiques urbaines. "On retrouve le rappeur Tiakola, on retrouve Shay, une chanteuse de rap rebondit Jean-Yves de Linares, je trouve, au contraire, que cette année, on a un palmarès assez éclectique dans les musiques urbaines et le rap avec ces deux artistes-là". "On est vraiment représentatifs, conclut-il et il existe les Flammes, une cérémonie pour le rap", conclut-il.