Comment des «réquisitions» industrielles pourraient permettre à la France de passer en «économie de guerre»

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Des corps d’obus aux Forges de Tarbes, où sont notamment fabriquées les munitions de 155mm. LIONEL BONAVENTURE / AFP

ENTRETIEN - Sur fond de guerre en Ukraine, le ministre des Armées Sébastien Lecornu a indiqué que la France «n’excluait pas» cette solution. Une méthode contraignante mais efficace, selon le directeur-adjoint de l’Iris, Jean-Pierre Maulny.

Jean-Pierre Maulny est directeur adjoint de l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris). Il est notamment responsable de l’industrie d’armement et dirige ARES Group (The Armament Industry European Research Group), un réseau de chercheurs européens spécialisés sur les questions d'industrie de défense.


LE FIGARO.- Lors d'une conférence de presse mardi, Sébastien Lecornu a annoncé qu'il envisageait de réquisitionner «des personnels, des stocks ou des outils de productions» pour «passer en économie de guerre» . En quoi cela consisterait-il ?

Jean-Pierre MAULNY.- Le dispositif annoncé par le ministre existe déjà. Il n’a fait que le rappeler. Après qu’Emmanuel Macron a parlé de «remontée en puissance» le 14 juillet 2022, tout cela a été discuté avec les entreprises, négocié et consigné dans la loi de programmation militaire adoptée en août 2023. L’article 49 indique que, par arrêté, l’autorité administrative peut demander à toute entreprise la constitution d’un stock minimal…

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