PSG-Liverpool: Alisson héroïque, Paris (presque) magique, erreur de l’arbitre... Nos coups de cœur et coups de griffe

COUPS DE CŒUR

Paris a répondu présent

On avait parlé de test ultime avant cette rencontre. On voulait savoir si le PSG pouvait reproduire ses performances éblouissantes des dernières semaines face à un grand d’Europe, si les préceptes de Luis Enrique valent aussi face à une cylindrée comme Liverpool. On a vu. Le PSG a dominé les Reds. Et pas qu’un peu. Dans le jeu, c’était du grand art. Paris a imposé sa volonté au leader de Premier League avec la même impression de puissance que face aux équipes de Ligue 1. Les hommes d’Arne Slot n’aiment peut-être pas autant la possession que ceux de Luis Enrique, mais quand même... Après le quart d’heure de jeu, ils ont été acculés sur leur but et ne sont presque plus sortis de leurs 30 derniers mètres. Jusqu’au but de Harvey Elliott, à la 87e, leur seule frappe cadrée. But synonyme de victoire (0-1). Dans le contenu, ce match permet aux Parisiens de voir l’avenir avec confiance. Pour ce qui est de la qualification, c’est autre chose...

Alisson fabuleux

«Le match de ma vie». Logiquement élu meilleur joueur de la rencontre, Alisson Becker était survolté mercredi soir. Infranchissable. Certes, le PSG a usé et abusé des frappes de loin. Pour le reste, le portier brésilien a touché au sublime à plusieurs occasions, face à «Kvara», Ousmane Dembélé ou encore Désiré Doué. Neuf arrêts dans cette rencontre, sans compter ses manchettes aussi peu académiques qu’efficaces pour juguler les offensives parisiennes. «Il nous a sauvés», a résumé Virgil van Dijk, saluant la performance de celui qu’il voit comme «le meilleur gardien du monde». Un vrai mur. Sans lui, le Paris Saint-Germain l’aurait assurément emporté.

Slot beau joueur

Certains diront qu’il ne pouvait pas dire autre chose. Pour autant, combien de fois des entraîneurs aux équipes dominées préfèrent nier la réalité et enfiler les lieux communs pour éviter de trop louer les qualités de leur adversaire du soir ? Dès la première question en conférence de presse, le successeur de Jürgen Klopp sur le banc des Reds a reconnu la supériorité du PSG mercredi soir. Il l’a répété à plusieurs reprises, sans qu’il soit relancé. Une marque de classe.

COUPS DE CŒUR  

Paris est retombé dans ses travers

C’est l’éternelle question après un tel scénario. Alisson a-t-il plus brillé ou ce sont les attaquants parisiens qui ont manqué de justesse dans le dernier geste ? Les deux mon capitaine. Mais si personne ne doute de la prestation remarquable du portier des Reds, il est impossible de passer sous silence l’absence de réalisme des Bradley Barcola, «Kvara» ou encore Ousmane Dembélé. Meilleur buteur du PSG, l’international français passait un test immense pour prouver sa mue. Et la confirmer. Raté. On soulignera quand même qu’il a joué quasiment tout le match à droite, c’est-à-dire plus loin du but qu’à l’accoutumée. Des différences, il en a fait. Mais il a manqué de réalisme aussi... Il lui reste une ultime manche pour changer la donne. Une qualification du club parisien en quart passera aussi par là.

Salah porté disparu

Quand Mohamed Salah est remplacé en fin de match par Eliott (86e), tout le monde s’est dit que la rencontre était pliée et que les deux équipes en finiraient sur un score nul et vierge. Nuno Mendes aussi. Vous connaissez la suite... Malgré tout, on aime aussi le football pour ces scénarios inattendus. Mais que penser de la prestation du meilleur joueur du monde ? Il est passé totalement à côté de son match. Premier ballon joué face au jeu à la 33e minute, après s’être fait concasser par Mendes. La seconde période ne fut pas plus réjouissante. L’Égyptien est apparu emprunté, sans idée ni aucun peps. Il doit une revanche mardi à Anfield.

Donnarumma a souffert de la comparaison

Pour aller loin en Ligue des champions, il faut un grand gardien. On se demande encore si Gigio Donnarumma fait partie de cette caste. Dans un club comme le PSG, cela passe par des exploits même quand on n’a rien à faire du match. En l’occurrence, le champion d’Europe 2021 n’a jamais été sollicité avant la 87e minute de jeu et le but des Reds. Fautif ? Pas à ce point-là. On soulignera quand même que la main n’est pas très ferme. On connaît ses points faibles, dans les airs, le jeu au pied ou la lecture. Mais les arrêts sur sa ligne, c’est là qu’il excelle et qu’il fait partie des meilleurs du monde. On ne l’a pas vu sur ce coup-là... En résumé, si on avait échangé les gardiens au coup d’envoi, le Paris-SG l’aurait probablement emporté. Le constat est là.

C’était rouge, monsieur l’arbitre

«C’est carton rouge ou penalty» : Luis Campos était colère à la mi-temps... Si Luis Enrique a pris le parti de ne jamais parler d’arbitrage, le directeur sportif du club de la capitale ne s’est pas privé pour incendier Davide Massa, le sifflet italien de la rencontre. Rappel des faits. Nous sommes à la 25e minute de jeu quand Bradley Barcola était lancé en profondeur. Un temps de retard pour Ibrahima Konaté, qui pousse ostensiblement son compatriote dans le dos. Il ne l’a pas balancé, juste poussé, juste ce qu’il fallait. Lancé à pleine vitesse, le Parisien est tombé. M. Massa a été appelé pour revoir les images. Rien. Circulez, il n’y a rien à voir... Ledit Konaté estime que c’était la bonne décision, logique. Mais il n’y a que peu de doute : le défenseur des Reds et des Bleus aurait dû être exclu sur ce coup. Grossière erreur... Penalty ? Il semble que la faute intervienne juste avant la surface de réparation.