Guerre au Proche-Orient : la Finul accuse l'armée israélienne d'avoir tiré sur ses positions, blessant deux soldats du maintien de la paix
Deux Casques bleus ont été blessés après le tir d'un véhicule blindé israélien vers une tour d'observation du quartier général de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) à Naqoura, dans le sud du Liban, annonce la force internationale dans un communiqué, jeudi 10 octobre. Les victimes n'ont pas été grièvement blessées, précise le texte, mais elles ont dû être hospitalisées. Il ne s'agit pas de soldats français, a appris franceinfo de source proche du dossier.
La Finul accuse par ailleurs l'armée israélienne d'avoir tiré sur une de ses positions à Ras Naqoura, touchant "l'entrée d'un bunker où s'abritaient des soldats du maintien de la paix, et endommageant des véhicules et un système de communication". Un drone de Tsahal a été observé alors qu'il volait au-dessus de la position de l'ONU, selon cette source, jusqu'à l'entrée du bunker.
Une attaque délibérée constituerait une "grave violation du droit international humanitaire"
"Hier, des soldats de Tsahal ont délibérément désactivé les caméras de surveillance du périmètre de la position", poursuit encore la Finul, dressant une liste des incidents graves des derniers jours. Ils ont également délibérément tiré sur le [camp] UNP 1-32A, où se tenaient régulièrement des réunions tripartites avant le début du conflit, endommageant l'éclairage et une station relais."
La Finul, qui contrôle depuis 2000 la "ligne bleue" mise en place entre Israël et le Liban, rappelle que "toute attaque délibérée contre des soldats de maintien de la paix" constitue une "grave violation du droit international humanitaire". A ce stade, l'armée israélienne n'a pas encore réagi à ces annonces.
Il y a quelques jours, la Finul, qui compte 10 400 soldats issus d'une cinquantaine de pays, s'était dite "profondément préoccupée par les activités récentes de l'armée israélienne à proximité immédiate d'une de ses positions au Liban", à Maroun al-Ras. La force avait déjà dû cesser ses patrouilles en raison de l'intensification des tirs et des opérations terrestres israéliennes menées par l'Etat hébreu contre le Hezbollah, parfois à proximité immédiate des Casques bleus.