Chèque énergie : «Il n’y aura aucun perdant», promet Bruno Le Maire après la hausse des tarifs de l’électricité

La mise au point était attendue. Face à la hausse des tarifs qui a frappé les factures de l’électricité de 8,6 à 9,8% en moyenne le 1er février, plusieurs associations de consommateurs ont dénoncé, ce lundi, «une véritable inégalité d'accès» au chèque énergie «en raison d'une carence de l'administration». Selon ces dernières, un projet de décret «indique que seuls les bénéficiaires de ce dispositif en 2023 recevraient un chèque du même montant en 2024, sur la base de leur revenu fiscal de référence de 2021». Et ce, alors que, selon la Direction générale de l’énergie et du climat, 1 million de ménages accèdent pour la première fois chaque année à ce dispositif. Dont bénéficient déjà plus de 5 millions de Français.

Invité de France 5 lundi soir, le ministre de l’Économie a indiqué «avoir entendu» les «inquiétudes». «Pour un certain nombre de raisons techniques, un certain nombre de personnes qui ont un niveau de revenu très faible - des étudiants, des personnes qui travaillent en temps partiel, des petits retraités - ne vont pas toucher ce chèque. Nous allons remédier à cette difficulté», a promis Bruno Le Maire. Qui a annoncé la mise en place d’un «système de réclamation» sur ce mécanisme. «Il n’y aura aucun perdant. Tous ceux qui ont droit au chèque énergie y auront droit. Les associations ont bien fait de réagir, nous avons réglé le problème», a rassuré le patron de Bercy.

La suppression de la taxe d’habitation

La cause de cette faille momentanée ? Un problème des services fiscaux, qui n’arrivaient pas à identifier ce million de contribuables à cause de la suppression de la taxe d’habitation. «Le chèque énergie est versé non seulement en fonction de votre revenu fiscal, mais aussi en fonction de votre logement. Ce logement, on l’identifiait grâce au versement de la taxe d’habitation. Comme elle a été supprimée, on a plus de mal à identifier le logement, mais on va remédier à cette difficulté», a répété le patron de Bercy.