Guerre en Ukraine : qu’est-ce que la «coalition des volontaires» qui se réunit ce dimanche ?
Deux jours après le sommet en Alaska entre Donald Trump et Vladimir Poutine, et à la veille d’une rencontre à Washington entre le président des États-Unis et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, la «coalition des volontaires» se réunit dimanche 17 août en visioconférence à partir de 15 heures. L’objectif de cette réunion, organisée à l’initiative du président français Emmanuel Macron, du premier ministre britannique Keir Starmer et du chancelier allemand Friedrich Merz : préparer les prochaines étapes des discussions de paix sur l’Ukraine.
La question des garanties de sécurité qui seraient accordées à Kiev dans le cadre d’un éventuel accord de paix sera au menu. Les pays membres de cette coalition devraient également, selon des diplomates à l’AFP, examiner ce que pourraient être les contours d’un tel accord entre l’Ukraine et la Russie. «La coalition des volontaires est prête à jouer un rôle actif», ont déclaré samedi dans un communiqué de presse commun plusieurs dirigeants européens.
Passer la publicitéUne idée tchèque concrétisée par la France et le Royaume-Uni
La «coalition des volontaires», créée en mars 2025 à l’initiative de la République tchèque puis de l’alliance franco-britannique, regroupe 31 pays. Parmi eux l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni, la République tchèque, la Pologne, l’Italie, l’Espagne, le Danemark, le Canada, la Suède ou encore la Turquie. L’Otan et l’Union européenne sont également membre de cette alliance. Cette coalition garantit son soutien à Kiev dans un contexte où les États-Unis se replient sur eux-mêmes et où Donald Trump négocie directement avec Vladimir Poutine.
Sa création germe dans un premier temps dans l’esprit du président tchèque Petr Pavel le 1er mars dernier qui appelait à la formation d’une coalition pour mettre fin à l’agression russe de l’Ukraine. Deux jours avant, Volodymyr Zelensky se faisait humilier devant les caméras du monde entier dans le Bureau ovale par Donald Trump et son vice-président JD Vance. Dès le 2 mars, Keir Starmer organise un sommet à Londres avec les dirigeants de 18 pays, notamment l’Allemagne, le Royaume-Uni, le Danemark, la France, l’Italie, l’Espagne, la Finlande, la Norvège, la Pologne, les Pays-Bas, la Roumanie, la Suède, la République tchèque, la Turquie et le Canada.
Le 27 du même mois, Emmanuel Macron organise à son tour un sommet à Paris. Cette fois-ci, une dizaine de délégations d’autres pays sont autour de la table : la Belgique, la Bulgarie, la Croatie, Chypre, l’Estonie, la Grèce, l’Islande, l’Irlande, la Lettonie, la Lituanie, le Luxembourg, le Portugal, la Slovénie et l’Australie.
Première réunion officielle le 10 avril 2025
Mais ce n’est que le 10 avril que la «coalition des volontaires» se réunit officiellement au siège de l’Otan à Bruxelles. C’est à cette occasion que l’alliance évoque la création d’une «force de réassurance» dans le but de maintenir la paix en Ukraine en cas de cessez-le-feu - une idée déjà évoquée par Emmanuel Macron à l’issue du sommet de Paris.
Concrètement, cette coalition a pour objectif de faciliter les négociations de paix entre l’Ukraine et la Russie tout en mettant en place des garanties de sécurité. De même, les «volontaires» s’engagent à maintenir leur aide militaire à Kiev et, en parallèle, de maintenir la pression, notamment économique, sur Moscou. Le siège de l’alliance est aujourd’hui à Paris mais sera transféré à Londres en juillet 2026, selon Euractiv.