Le Premier ministre polonais Donald Tusk a annoncé, mardi 9 septembre, la fermeture de la frontière de son pays avec la Biélorussie, en réponse aux manœuvres militaires communes entre ce pays et la Russie. "Pour des raisons de sécurité nationale, nous fermerons les frontières avec la Biélorussie, y compris les passages ferroviaires, en lien avec les manœuvres 'Zapad', à compter de la nuit de jeudi à vendredi, à minuit", a déclaré à la presse le chef du gouvernement, qualifiant cet exercice d'"agressif".
La Biélorussie, une ancienne république soviétique, est un allié clé de la Russie, qui s'est servie du territoire bélarusse pour déclencher son offensive contre l'Ukraine en février 2022. Les manœuvres Zapad-2025 doivent se dérouler du 13 au 16 septembre.
La Pologne va mobiliser 30 000 soldats
Donald Tusk a également dit qu'en réponse à ces manœuvres, la Pologne prendrait part avec ses alliés à un exercice militaire sur son sol qui doit au total rassembler 30 000 soldats. Selon le chef du gouvernement, l'objectif de l'exercice russo-biélorusse est de simuler l'occupation du "corridor de Suwalki" qui s'étend le long de la frontière entre la Pologne et la Lituanie, cerné par l'enclave russe de Kaliningrad et la Biélorussie. Ce corridor est souvent considérée comme un "endroit fragile" de l'Otan, qui pourrait être la première cible d'une hypothétique attaque russe.
En août, la Biélorussie avait affirmé que, pendant les manoeuvres Zapad, elle s'entraînerait à déployer des missiles capables d'emporter des charges nucléaires Orechnik. Kiev et plusieurs pays d'Europe de l'Est s'inquiètent d'un éventuel renforcement du dispositif militaire au Biélorussie, un pays frontalier de l'Ukraine, de la Pologne, de la Lituanie et de la Lettonie.