Jean-Pierre Robin: «Champion de la triangulation politique, Emmanuel Macron se heurte à la quadrature du cercle»

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Emmanuel Macron, à Paris, le 12 août 2024.  ALAIN JOCARD / REUTERS

ANALYSE - Si le président de la République s’est longtemps contenté de «trianguler» en renvoyant dos à dos ses adversaires de droite et de gauche, les négociations pour la formation d’un gouvernement s’apparentent à une autre opération géométrique, insoluble cette fois : la quadrature du cercle.

Ses slogans sont devenus proverbiaux. « En même temps » , « à la fois de droite et de gauche », « prendre ce qu’il y a de mieux de chaque côté », autant de formules magiques qui lui ont permis par deux fois d’accéder à l’Élysée, en 2017 et en 2022. S’approprier les idées des autres, où qu’ils se trouvent sur l’échiquier politique, pour attirer à soi leurs électeurs : Emmanuel Macron est apparu longtemps comme un champion dans cet exercice de « triangulation » selon le terme très prisé des commentateurs politiques tout heureux d’emprunter aux mathématiciens une de leurs formules et un peu de leur rigueur.

Pour le candidat à un scrutin électoral, cela consiste à se positionner sur la troisième pointe du triangle, celle du haut, renvoyant dos à dos les adversaires de droite et de gauche situés à la base du triangle. Cette tactique devrait normalement lui être aujourd’hui d’un grand secours alors que le chef de l’État s’est fixé comme…

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