Ces nouveaux vins bretons au cœur d’une bataille identitaire

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Fabien Ozanne-Rio (à droite), néo-viticulteur de Batz-sur-Mer, en Loire-Atlantique, avec ses homologues Benoît Guitton et Alain Deval. Thibault Dumas

ENQUÊTE - Interdite pendant près d’un siècle, la viticulture commerciale renaît en Bretagne ces dernières années. Dans l’ombre de l’imposant vignoble nantais, son développement se heurte déjà à des désaccords autour d’un futur label régional.

Les bottes s’enfoncent dans la terre sombre, rendue meuble par une pluie hivernale persistante. La plantation de nouveaux pieds de vigne attendra la fin du printemps à Batz-sur-Mer (Loire-Atlantique), entre les marais salants de Guérande et l’océan. «Le sol est sableux, donc il mouille aussi vite qu’il sèche. Nous sommes aussi à portée d’embruns marins», détaille Fabien Ozanne-Rio en parcourant ses six premières rangées de vignes. Ces contraintes naturelles ne douchent en rien l’enthousiasme de cet œnologue de 44 ans qui compte exploiter un premier hectare en cépages pineau d’Aunis, chenin ou melon: «Le renouveau de la viticulture ici et sur toute la Bretagne, c’est un dessein beau et noble!»

De nouvelles installations professionnelles comme celle-ci, on en recense désormais une cinquantaine en Bretagne, au nord de la Loire. Les premières bouteilles de ce «nouveau» vin breton sont la cuvée 2022 de Saint-Jouan-des-Guérets, un beau coteau qui surplombe la Rance (Ille-et-Vilaine). Désormais…

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