Taxe Zucman : de Bernie Sanders à Raphaël Glucksmann, l’itinéraire secret d’une offensive antiriches

Si l’argent n’a pas d’odeur, l’impôt peut avoir un visage : depuis janvier, la proposition d’une taxe plancher de 2 % par an sur le patrimoine des centimillionnaires a celui, poupon et au sourire modeste, de l’économiste Gabriel Zucman. Elle porte aussi un nom - le sien. C’est ce visage qui apparaît en plan serré sur les vidéos postées par l’enseignant sur Instagram, depuis son bureau de l’École d’économie de Paris, et vues des centaines de milliers de fois : il y promeut lui-même son idée, alors que, dans l’Hémicycle, la députée écologiste Éva Sas faisait adopter la taxe Zucman dans une proposition de loi votée par l’Assemblée nationale. Un montage artisanal et quelques diapositives truffées de données statistiques ont étrangement réussi à faire de lui une star, sur ce réseau où il fait pourtant ses premiers pas : en six mois, moins de trente publications ont suffi pour que 130.000 internautes s’abonnent à son compte. Et c’est sans compter ceux qui le suivent sur X, sur LinkedIn… Bientôt sur TikTok ?