Les comités olympique et paralympique français s'insurgent contre une nouvelle baisse des crédits, un an après la fin des Jeux de Paris

"Un contresens historique". Un an après les Jeux de Paris, les comités olympique (CNOSF) et paralympique (CPSF) français ont protesté, jeudi 17 juillet, contre la baisse "incompréhensible, injuste et dangereuse" de près de 18% envisagée pour les missions jeunesse et sport dans le cadre du plan annoncé la veille par le Premier ministre François Bayrou.

"Le sport est une politique publique de première nécessité", ont précisé le CNOSF et le CPSF dans un communiqué commun adressé à l'AFP. "Nous ne pouvons pas laisser le monde du sport être une telle variable d'ajustement budgétaire, a fortiori quelques mois après qu'il ait porté si haut les couleurs du pays lors des Jeux", a commenté Amélie Oudéa-Castéra, ex-ministre des JOP et des Sports et nouvelle présidente du comité olympique français.

Un "abandon du sport" seulement un an après les Jeux de Paris

"Cette nouvelle coupe budgétaire marque un véritable abandon, à rebours de l'héritage des Jeux olympiques et paralympiques et des ambitions portées pour la jeunesse, la santé publique, l'inclusion et la cohésion nationale", ont une nouvelle fois regretté les deux instances.

Depuis septembre 2024, le budget des Sports ne cesse de diminuer, malgré les promesses d'encourager les pratiques sportives et de faire de la France une "nation sportive". Dernier coup de rabot en date, l'exclusion des enfants de 6 à 14 ans du "pass Sport", une aide de 50 euros en vigueur depuis 2021 à destination des familles modestes pour payer l'inscription en club. Quelque 133 élus ont d'ailleurs signé une lettre adressée au président de la République et au Premier ministre pour demander le retour de ce dispositif pour les enfants de 6 à 13 ans, a indiqué jeudi l'association Ville et Banlieue, après les protestations de nombreuses fédérations sportives depuis trois semaines.