Jusqu'ici, lors des conférences mondiales sur le climat, le mot « nucléaire » était pour ainsi dire tabou. Ses adeptes ne se risquaient pas au prosélytisme. L'urgence climatique, les bouleversements géopolitiques et les enjeux de souveraineté énergétique qui en découlent ont contribué à changer la donne.
L'appel lancé samedi à la COP28 en est la preuve: une vingtaine de pays emmenés par les États-Unis s'engagent à tripler la production nucléaire dans le monde d'ici 2050 par rapport à 2020. Ils vont même plus loin que les prévisions de l'Agence internationale de l'énergie, qui table sur un doublement des capacités de production à horizon 2050. Et l’initiative (non contraignante) rassemble à la fois des puissances nucléaires comme la France ou le Canada, et des pays qui ne possèdent pour l'instant aucun réacteur comme la Pologne ou le Ghana.
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