Rugby : graves blessures, champion du monde, faillite... 5 choses à savoir sur Jack Willis, l’infatigable Anglais du Stade Toulousain
Son ancien club a fait faillite
Jack Willis a débarqué en France il y a deux ans, dans l’anonymat le plus total, après la faillite du club des Wasps. L’institution historique de la banlieue de Londres a dû mettre la clef sous la porte en 2022, après avoir été placée en liquidation judiciaire, symbole de la crise économique qui frappe le rugby anglais depuis plusieurs années. Tous les joueurs de l’effectif ont subitement été licenciés. «On s’attendait à ce que le club soit placé en redressement judiciaire, mais pas à ce qu’on perde tous notre travail. Il n’y avait plus un bruit dans la pièce, tout le monde était sous le choc», confiait Willis à l’AFP quelques jours après la nouvelle. Il a donc très vite fallu trouver une porte de sortie. Et quelle porte de sortie pour le troisième-ligne anglais, recruté par le Stade Toulousain fin novembre 2022. Deux ans plus tard, l’ancien joueur du championnat d’Angleterre peut mesurer le chemin parcouru. Il s’est forgé une incroyable réputation et est aujourd’hui un homme de base de l’effectif d’Ugo Mola.
Son frère est aussi professionnel
Ils font la fierté de leurs parents. Car oui, Jack n’est pas le seul Willis à avoir fait du rugby son métier. Son petit frère Tom, 25 ans, jouait lui aussi aux Wasps avant la faillite du club. Si l’aîné a donc atterri à Toulouse, le cadet a lui posé ses bagages non loin de là, à Bordeaux ! Après avoir joué ensemble en Angleterre, les deux hommes se sont donc retrouvés concurrents en Top 14. Ils se sont même affrontés une fois, au Stadium de Toulouse en mai 2023, lors d’un match remporté par les Rouge et Noir. Depuis, Jack s’épanouit dans la ville rose, tandis que Tom est rentré jouer au pays, dans le club des Saracens, qui après plusieurs années difficiles est de retour sur le devant de la scène européenne. En résumé, tout va pour le mieux pour la famille Willis.
Il a surmonté de graves blessures
C’est la partie sombre de l’histoire. Si Jack Willis rayonne depuis plus d’un an avec le Stade Toulousain, tout n’a pas été toujours tout rose physiquement dans la carrière du troisième ligne anglais. À plusieurs reprises, en 2018 puis en 2021, il a été touché par de sérieuses blessures ligamentaires qui l’ont freiné dans son élan. Il s’est d’ailleurs confié au Times, auprès de qui il a raconté sa période de rééducation (qui a duré 53 semaines) après avoir été gravement touché au genou face à l’Italie il y a trois ans. «Il y a des moments où j’ai pensé que je ne m’en remettrais pas», a-t-il expliqué. Mais à chaque fois, il s’en est sorti. Preuve de la force de caractère hors-norme d’un joueur qui ne renonce jamais. Aujourd’hui, ces périodes difficiles semblent être derrière lui et l’Anglais évolue à son meilleur niveau. Et pourvu que ça dure.
Il est champion du monde avec l’Angleterre
S’il a remporté son premier titre en professionnel avec le Stade Toulousain en 2023, Jack Willis comptait déjà un trophée dans sa carrière. Celui de champion du monde des moins de vingt ans avec le XV de la Rose, en 2016. L’un des rares souvenirs positifs de sa carrière avec son équipe nationale. Pourtant l’un des meilleurs joueurs du rugby anglais à l’heure actuelle, le Toulousain ne compte que 14 sélections nationales depuis 2020 (dont une durant la Coupe du monde 2023). Et son cas fait beaucoup parler au pays, les supporters et journalistes critiquant la règle d’inéligibilité des joueurs évoluant à l’étranger. Car oui, le joueur de 27 ans a fait son choix en prolongeant à Toulouse jusqu’en 2029. Et au vu de la place qu’il possède aujourd’hui chez les Rouge et Noir, on peut le comprendre.
Il a réalisé 29 plaquages en finale de Coupe d’Europe
Existe-t-il un chiffre plus parlant que celui-ci ? Lors de la dernière finale de Champions Cup remportée par le Stade Toulousain face au Leinster en mai dernier, l’international anglais a plaqué à 29 reprises. Une statistique défensive étourdissante, qui plus est à ce stade de la compétition, preuve d’une activité de tous les instants. Willis a explosé la saison dernière au sein du club haut-garonnais, atteignant un premier sommet dans sa carrière. Une saison qui lui a même permis cette année de porter le brassard de capitaine à plusieurs reprises en l’absence d’Antoine Dupont.