L'armée sud-coréenne dit avoir tiré des coups de semonce après une courte incursion d'une dizaine de soldats nord-coréens à travers la frontière
Une frontière toujours sous tension. L'armée sud-coréenne a annoncé, mardi 8 avril, avoir tiré des coups de semonce après une incursion d'une dizaine de soldats nord-coréens à travers la frontière hautement sécurisée qui divise la péninsule. "Notre armée a diffusé un message d'avertissement et tiré des coups de semonce, et les soldats nord-coréens se sont déplacés vers le nord", a précisé l'état-major interarmées sud-coréen dans un communiqué.
Lundi, l'armée sud-coréenne a détecté une activité inhabituelle des soldats nord-coréens. Environ 1 500 soldats nord-coréens ont été vus en train de défricher et d'installer des barbelés dans les zones de la ligne de front, a déclaré le porte-parole de l'état-major sud-coréen, Lee Sung-jun.
"L'armée nord-coréenne mène actuellement un entraînement", a-t-il déclaré. "On s'attend à ce qu'il y ait bientôt un entraînement tactique ou des inspections d'évaluation par unité", a-t-il ajouté, précisant que l'armée surveillait de près tout lancement de missile de la part de la Corée du Nord, dotée de l'arme nucléaire.
Des relations au plus bas
La hiérarchie militaire sud-coréenne s'est déclarée prête à faire face à toute action de son voisin, avec qui la Corée du Sud est toujours en guerre depuis plus de sept décennies, notamment après la destitution de l'ex-président sud-coréen, Yoon Suk-yeol, par la Cour constitutionnelle vendredi.
Les troupes nord-coréennes ont fait une série de petites incursions à travers la frontière l'année dernière, que Séoul a décrit alors comme étant probablement accidentelles. De nombreuses zones sont envahies par la végétation et fortement minées.
Les relations entre Pyongyang et Séoul sont au plus bas depuis plusieurs années, après que le Nord a lancé une série de missiles balistiques en violation des sanctions de l'ONU. Les derniers essais datent de la mi-mars.