«Le déshonneur est total» : la gauche fustige les macronistes après l’accord trouvé en CMP

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Minoritaire, la gauche a surtout compté les balles entre les macronistes et la droite au sein de la commission mixte paritaire (CMP) qui planchait sur le projet de loi immigration. Elle n’a pu que constater les compromis entre les deux groupes qui sont tombés d’accord ce mardi après-midi. Les députés des quatre groupes ont dénoncé unanimement un texte «plus dur», au point, rappellent-ils, qu’il sera voté par le Rassemblement national. Sur X (ex-Twitter), nombreux ont dénoncé les «compromissions» du camp présidentiel.

«Main dans la main avec Le Pen»

«L’histoire se rappellera de ceux qui, d’une semaine à l’autre, ont trahi leurs convictions pour appliquer le programme du RN sous ses applaudissements», a dénoncé Olivier Faure, le premier secrétaire du Parti socialiste. En enchaînant : «Macron main dans la main avec Le Pen pour renoncer aux valeurs républicaines qui ont fondé notre pays depuis la Révolution française. Il devait être un barrage, il est celui qui met en œuvre le programme de l’extrême droite sur l’immigration». «La majorité présidentielle a cédé sur toutes les lignes rouges... et a désormais dépassé les lignes bleu marine. Elle reprend à son compte tout ce qu'elle avait combattu en commission des Lois à l'Assemblée nationale», a voulu rappeler Boris Vallaud, le président du groupe socialiste.

«Droit du sol attaqué, préférence nationale, tout s'éteint au pays des Lumières. Aujourd'hui le gouvernement Macron se fond dans le lepenisme et enfonce le pays dans les pires fantasmes racistes et xénophobes. L'Assemblée peut encore empêcher le pire et voter la motion de rejet», a également commenté Mathilde Panot, la présidente du groupe LFI, rappelant que son groupe allait déposer un texte en ce sens. «L'extrême-droite va donc voter pour le texte ignoble de Madame Borne. Le naufrage est complet, le déshonneur est total», a également déploré Manuel Bompard, coordinateur national de LFI.

«Avec ce texte directement inspiré des tracts du RN contre l'immigration, nous sommes face à un basculement dans l'histoire de la République et de ses valeurs fondamentales», a martelé Fabien Roussel, le député et secrétaire national du PCF. «Il est des moments où il se joue bien plus que la politique, bien plus que la loi. Le sujet avec ce texte immigration soutenu par l'extrême droite, c'est l'âme de la République», a également dénoncé l’écologiste Benjamin Lucas. C’est ce dernier qui avait porté, et fait adopter, une motion de rejet sur le projet de loi la semaine dernière, obligeant la majorité à avoir recours à la commission mixte paritaire.