La tempête Debby se renforce en ouragan à l'approche des côtes de Floride
Dans les eaux chaudes du golfe du Mexique, Debby s'est renforcée en ouragan. Selon le Centre américain des ouragans (NHC), qui a requalifié la tempête dimanche 4 août en ouragan de catégorie un, la Floride (sud-est des Etats-Unis) risque de subir des pluies "historiques", ainsi que de possibles "inondations majeures", alors que le phénomène doit toucher ses côtes lundi, en milieu de journée.
Le NHC a évoqué un danger d'onde de tempête mortelle le long de la côte ouest de l'état, d'une hauteur pouvant aller jusqu'à trois mètres. Debby pourrait aussi entraîner des tornades lundi en début de journée, ont fait savoir des météorologues. A 23 heures (heure locale) l'ouragan se trouvait à environ 160 kilomètres à l'ouest de Tampa, d'après le NHC. Il avançait vers le nord à près de 20 km/h, soufflant des vents mesurés à 120 km/h au maximum.
Des évacuations et l'état d'urgence déclaré
Le directeur du NHC, Mike Brennan, a exhorté les habitants à "trouver un lieu sûr avant la tombée de la nuit". Le gouverneur de Floride Ron DeSantis a quant à lui fait état de risques "en particulier dans le centre nord" de l'Etat. Des ordres d'évacuation ont été émis dans plusieurs comtés de l'état, selon les médias locaux. "Prenez la situation au sérieux", a déclaré le chef des pompiers et responsable de la sécurité publique du comté de Hernando. "Nous savons que l'eau va monter au fur et à mesure que [Debby] passe."
Le président Joe Biden a décrété dimanche l'état d'urgence en Floride, débloquant des fonds fédéraux pour aider les autorités locales. Les gouverneurs de Géorgie et de Caroline du Sud ont eux aussi déclaré l'état d'urgence dans leur Etat respectif.
En juillet, l'ouragan Béryl, exceptionnellement précoce, avait déjà frappé le sud des Etats-Unis et fait plusieurs morts. Selon les prévisions de l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA), la saison des ouragans dans l'Atlantique Nord, qui s'étend de début juin à fin novembre, doit être particulièrement agité cette année notamment en raison de la chaleur des océans. Les canicules marines, de plus en plus fréquentes en raison du réchauffement climatique causé par les activités humaines, alimentent en effet les tempêtes et les ouragans.
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