Coupe du monde des clubs: "Faites que cette saison du PSG ne s'arrête jamais"
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A la Une de la presse, le revirement de Donald Trump sur l’Ukraine. Le président des Etats-Unis se dit prêt, désormais, à envoyer des armes supplémentaires à Kiev et à sanctionner davantage Moscou.
The Washington Post annonce un «changement de cap», «après six mois de scepticisme envers Kiev et de bienveillance envers Moscou». Le journal publie même une tribune de Marc Thiessen, ancien responsable des discours de George W. Bush, assurant que «face au rejet des efforts de paix de Poutine», «le président tiendra parole et se rangera (pour de bon, cette fois) du côté de Kiev». Encore faudra-t-il convaincre sa base Maga, dont The Washington Post évoque «la frustration et la colère», et la crainte de voir Donald Trump «revenir sur des promesses» jugées «cruciales»: l’Ukraine, mais aussi l’immigration et l’affaire Epstein.
Ce revirement est accueilli avec beaucoup de prudence par les Européens et les Ukrainiens. «Depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, écrit Le Figaro, les Ukrainiens sont enfermés dans un tambour de machine à laver. Et devant le hublot, les Européens tentent vainement de suivre du regard les mouvements de culbuto. La politique étrangère du président américain donne à tous le tournis. Son inconstance et ses changements de pied permanents augmentent l’incertitude mondiale. Elles plongent aussi les Européens dans un état de stupéfaction qui favorise souvent l’attentisme». Cette prudence pour ne pas dire méfiance n’échappe pas à Politico. Le site américain relève que l’Europe «n’a pas confiance» en Donald Trump. «Les alliés européens de l'Ukraine entendent enfin le message de fermeté envers la Russie qu'ils attendaient du président Donald Trump. Mais ils n'y croient pas».
Le patron de la Maison-Blanche annonce, par ailleurs, 50 % de droits de douane additionnels sur les produits brésiliens, en représailles aux poursuites contre l’ex-président Jair Bolsonaro. En réponse, le président Lula brandit des mesures de «réciprocité» et rappelle que le Brésil est un pays «souverain». O Globo dénonce «un chantage explicite en faveur de l'impunité de Bolsonaro», actuellement poursuivi par le justice brésilienne, pour avoir conspiré pour son maintien au pouvoir, lors de la présidentielle de 2022. «Le président américain utilise les tarifs douaniers pour interférer dans le procès d'un allié», accuse le journal. «Le responsable de la hausse des droits de douane annoncée par le président américain porte un nom: Jair Messias Bolsonaro», cingle A Folha de Sao Paulo, interloqué de voir Trump qualifier de «honte internationale» «le fait de punir le perdant d'une élection transparente qui, incapable d'accepter sa défaite, a orchestré un coup d'État».
Donald Trump décidément sur tous les fronts, et qui accueille en ce moment à la Maison Blanche les chefs d’Etat du Sénégal, de la Mauritanie, de la Guinée-Bissau, du Gabon et du Liberia. Le nouveau slogan «Le commerce, pas l’aide» de l’Administration américaine séduit Wakat Sera. Le site d’info burkinabé dit apprécier une «méthode Trump» ne laissant «aucune place aux discours oiseux» et se réjouit de voir les chefs d’Etat invités, comprendre que «le temps de tendre la sébile est révolu». Si Wakat Sera rappelle au président américain, qui a félicité le président du Libéria pour son anglais impeccable, que l’anglais est la langue officielle de ce pays fondé par d’anciens esclaves venant des Etats-Unis, ne s’offusque pas, néanmoins, de voir «ce pan d’histoire (être) la dernière des préoccupations» d’un Trump «lancé dans la course aux minerais et au business». Wakat Sera conclut que, certes, «Tonton Trump gagnerait à être moins paternaliste», mais que c’est aussi «l’un des reproches faits fréquemment… à Emmanuel Macron».
Donald Trump tente de convaincre les dirigeants invités d’accepter les migrants expulsés par les États-Unis et dont les pays d'origine les refusent ou tardent à les reprendre. C’est ce qu’annonce le journal libérien New Republic, qui montre le président Joseph Boakai tout sourire et déclarant qu’il se tient «aux côtés» de Donald Trump. D’après le journal libérien, qui dit ignorer si les 5 pays africains «ont accepté la proposition» du président américain, estime que cette demande montre «le chevauchement de la campagne agressive d'expulsions menée par son Administration et de la politique étrangère» de Trump.
On ne sait pas encore si les dirigeants africains accepteront d’accueillir des migrants chez eux ou pas, mais ce qu’on sait déjà, c’est qu’ils ont assuré à Donald Trump qu’il méritait le Nobel de la paix. Une déclaration qui a beaucoup plu à l’intéressé, d’après The Wall Street Journal, qui cite sa réaction: Je ne savais pas que je serais aussi bien traité, on devrait faire ça toute la journée». Le journal s’amuse: «Les dirigeants du monde entier qui cherchent à s'attirer les faveurs du président, ont appris que la flatterie est souvent la stratégie la plus efficace et couvrent Trump d'éloges, le qualifiant de pacificateur, de visionnaire et de leader de la transformation».
Pas de louanges, en revanche, pour le Real Madrid, écrasé hier soir par le PSG 4 à 0 en demi-finale de la Coupe du monde des clubs. «Un Madrid muy blando, un adios muy duro», «un Madrid très mou et des adieux très durs»: Marca, le quotidien sportif espagnol, pleure la défaite des Madrilènes «écrasés par un PSG parfait». Côté parisien, évidemment, on savoure le «régal» offert hier soir, qui propulse le PSG en finale, où il croisera le fer avec Chelsea. Une joie partagée par L’Equipe. Du côté de So Foot, on a sorti le chapelet, et on prie pour que «ça ne s’arrête jamais»: «Vous vous souvenez, ados, de ces fins de colos où personne ne voulait rentrer chez soi de peur de perdre quelque chose, des amitiés, des relations, et surtout un sentiment de plénitude atteint pendant des vacances inoubliables. Lorsqu’on regarde le PSG version 2024-2025 (devrait-on aussi dire 2025-2026 ?), il y a quelque chose de cet ordre-là».
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