« La route, c’est la société en pire », a l’habitude de dire Pierre Lagache, le vice-président de la ligue contre la violence routière. Pour ce dernier, il n’y a donc rien d’étonnant à noter des tensions de plus en plus vives entre les automobilistes car elles sont en réalité le prolongement de toutes celles qui électrisent le pays.
Ce constat est désormais largement partagé. Des associations, qui se préoccupent de l’indispensable « vivre ensemble » sur nos 20.849 km de réseau, relèvent une véritable dégradation des comportements. Une détérioration qui fait le lit de cette violence du quotidien et que chacun subit. Les coups de volant brutaux, les coups d’accélérateur rageurs se multiplient et les insultes fusent.
18% reconnaissent descendre de leur véhicule pour en découdre
Loin du ressenti, des études en attestent. Dans son 14e baromètre publié en début de semaine, la Fondation Vinci Autoroute, qui a interrogé les usagers sur leur conduite, rend compte de ce relâchement inquiétant. La route devient un défouloir. 67% des personnes questionnées…